Trois semaines avant la disparition du dessinateur dans l’attentat, une jeune étudiante musulmane avait croisé la route de Charb. Selon un récit rapporté par Le Monde, la jeune étudiante s’amusait de la présence de ses gardes du corps. Charb, lui, s’en serait bien passé, mais à cause de cette fatwa lancée par Al-Qaïda au Yémen, c’était […]
Trois semaines avant la disparition du dessinateur dans l’attentat, une jeune étudiante musulmane avait croisé la route de Charb. Selon un récit rapporté par Le Monde, la jeune étudiante s’amusait de la présence de ses gardes du corps. Charb, lui, s’en serait bien passé, mais à cause de cette fatwa lancée par Al-Qaïda au Yémen, c’était impossible. Trois semaines plus tard, Charb faisait partie des douze victimes assassinées dans l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier.
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La rencontre entre l’équipe de Charlie Hebdo et cette étudiante, avait débuté en 2012. Dans le cadre de la licence information et communication qu’elle suit à l’université Paris-VIII-Saint-Denis, cette jeune étudiante avait choisi de travailler sur Charlie Hebdo. « Je ne connaissais pas vraiment ce journal si ce n’est que je savais qu’il avait commencé à publier des caricatures en 2006 et qu’il y avait eu un procès », se souvient la jeune femme, aujourd’hui âgée de 21 ans.
Un avis divergent sur les caricatures de Mahomet
Un choix intéressant qui l’amène à rencontrer l’équipe de Charlie Hebdo le 24 octobre 2012. « L’accueil est chaleureux, la conversation franche » rapporte Le Monde. « J’ai dit que je ne comprenais pas leur humour et que cela dépassait les caricatures de Mahomet. Ce qu’ils ont fait sur le mariage pour tous ou l’homme qui a trouvé la mort lors du tournage de “Koh-Lanta”… C’est aussi choquant », témoigne ainsi Sonia Gueddouri. Au fil du débat, le dessinateur Cabu cherche à savoir, de manière sincère, pourquoi les musulmans se sentent blessés, pendant que Charb rappelle que les destinataires de leurs dessins sont les extrémistes. Pour attester qu’ils ne sont pas islamophobes, Charb prononce même la chahada, profession de foi islamique, l’index levé, avant d’être pris en photo pour immortaliser l’instant.
L’étudiante musulmane et l’équipe se quittent en bons termes, même si Sonia ne goûtera guère leurs nouvelles caricatures de Mahomet quelques mois plus tard.
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