Quatre arrestations en Belgique, une en France, et deux liens possibles entre eux : les personnes interpellées auraient tenté de préparer un attentat et seraient proches des Kamikaze Riders, un club de motards belge, soupçonné d’être dans la mouvance djihadiste. Mercredi 5 juillet, ces cinq personnes ont été interpellées, soupçonnées d’avoir préparé un “possible projet […]
Quatre arrestations en Belgique, une en France, et deux liens possibles entre eux : les personnes interpellées auraient tenté de préparer un attentat et seraient proches des Kamikaze Riders, un club de motards belge, soupçonné d’être dans la mouvance djihadiste.
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Mercredi 5 juillet, ces cinq personnes ont été interpellées, soupçonnées d’avoir préparé un « possible projet d’attentat », précise le parquet fédéral belge. Quatre venaient d’Anderlecht (Belgique), où des kalachnikovs, des munitions et des gilets pare-balles ont été retrouvés lors des perquisitions, selon la RTBF. Le cinquième homme venait d’une banlieue près de Lille. Il s’agirait d’un homme de 42 ans, qui prévoyait une « action violente », affirme l’AFP. Ils ont tous été placés en détention provisoire.
Le fondateur soupçonné d’appartenir à un groupe terroriste
Des opérations menées sur deux sols différents, mais qui ont un point commun : ces hommes seraient « en contact avec des membres des Kamikaze Riders », précise le parquet fédéral belge. Ce gang de motards, formé en 2003 à Anderlecht, est connu pour ses liens probables avec les mouvances terroristes. En 2016 déjà, son fondateur Saïd Saouti avait été condamné à 6 ans de réclusion pour « appartenance à un groupe terroriste », par le tribunal correctionnel de Bruxelles, soupçonné de vouloir faire un attentat à l’explosif avant la fin 2015.
Dans les faits, ce gang de bikers est connu par la police pour ses exploits dans les rues bruxelloises, où ils roulent à pleine vitesse, enchaînent les acrobaties très risquées sur une roue. Ils sont suivis par plus de 3 500 personnes sur Facebook.
Les « Samouraïs du bitume » dans des clips de Booba
Sur les photos publiées, on les voit pendant des barbecues, dans de gros rassemblements festifs. Les membres sont des grands colosses qui portent tous des vestes en cuir, près de leurs imposantes motos, et arborent un samouraï rouge en guise d’emblème.
Sur Facebook, le gang met en avant ses liens avec le rap et le hip-hop. Les membres font beaucoup de figuration dans des clips, comme de Booba, du footballeur Djibril Cissé.
Il a tout d’un club banal, mais son nom a de quoi semer le doute.
Quelques membres radicalisés
Pourtant, ses liens n’ont jamais été clairement identifiés comme appartenant réellement à la mouvance djihadiste. C’est à partir de 2012 que les interrogations se posent. Un membre attire l’attention de la police, Saïd Abu Shahib, qui anime une chaîne YouTube où il débat au sujet de l’État Islamique. “La vérité, c’est que vous êtes plus lâches et plus fourbes que les mécréants de Daesh”, peut-on l’entendre dire dans une vidéo.
Plus tard, c’est le nom du « dirigeant » du groupe qui est cité dans le dossier « Sharia4Belgium », une filière de recrutement de combattants pour la Syrie, où il n’est finalement pas poursuivi.
Si quelques membres seraient radicalisés, tous ne seraient pas de cette mouvance. L’un des membres, Ludovic Ansel, insistait sur RTL Belgique en 2016 que le groupe était « comme une famille » : “Ce ne sont pas que des Arabes, que des musulmans. Il y a des chrétiens, il y a des Africains”. Puis auprès de l’agence Belga, il affirmait qu’il n’avait “jamais été témoin de propagande islamiste de leur part”.
L’enquête est actuellement toujours dans les mains de la police belge.
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