La première matinée d’audition de Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton s’est tenue ce matin, à la barre du tribunal de Lille. Accusé de “proxénétisme aggravé”, il doit être entendu trois jours. Plusieurs anciennes prostituées viennent également témoigner. C’était le cas, ce matin, de deux ex escort-girls, Mounia et Jade. “Une relation contre-nature” Les souvenirs […]
La première matinée d’audition de Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Carlton s’est tenue ce matin, à la barre du tribunal de Lille. Accusé de « proxénétisme aggravé », il doit être entendu trois jours. Plusieurs anciennes prostituées viennent également témoigner. C’était le cas, ce matin, de deux ex escort-girls, Mounia et Jade.
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« Une relation contre-nature »
Les souvenirs de Mounia remontent à 2009, ou 2010, elle ne se souvient plus très bien. L’ex-escort girl se rend alors à Paris avec Fabrice Paszkowski et David Roquet, deux entrepreneurs du Nord. Le temps d’un aller-retour qui ne s’étendra que sur une journée. Mounia a rendez-vous à l’hôtel Murano avec un invité particulier : Dominique Strauss-Kahn. Devant le tribunal correctionnel de Lille, l’ancienne prostituée rapportait aujourd’hui un souvenir douloureux.
Après un verre où Mounia et DSK s’échangent « des banalités« , une première fille monte avec DSK. Ils redescendent ensuite « en peignoir« , puis c’est au tour de Mounia, qui confesse : « Je suis consentante parce que je suis venue dans un but précis« .
Mais la suite ne correspondait pas forcément à ses attentes. Dominique Strauss-Kahn impose à Mounia « une relation contre nature« , admet-elle, sans toutefois prononcer le mot « sodomie ».
« J’ai montré quelques réticences, pas par des mots mais par des gestes. Je ne voulais pas de cette pratique mais je ne l’ai pas dit oralement. […] J’ai beaucoup pleuré à ce moment là, il s’en est aperçu. Son sourire m’a marquée, du début à à la fin, il avait l’air d’apprécier tout ce qu’il faisait. […] C’était un rapport de force. Brutal, mais consenti parce que j’avais besoin de cet argent« .
DSK nie tout « crime ou délit »
Pour Mounia, comme pour plusieurs autres anciennes prostituées, le doute n’a pas sa place : « Il ne pouvait pas ignorer que j’étais rémunérée, il s’est permis beaucoup de choses. Il est allé jusqu’au bout alors que je lui faisais comprendre que je ne voulais pas« .
DSK, quant à lui, a estimé n’avoir commis « ni crime, ni délit » dans cette affaire, et a refusé de se soumettre à une expertise psychiatrique. Comme il l’a confirmé au président Bernard Lemaire, l’ancien président du FMI ne savait pas que l’activité qui lui était « dédiée » était « prostitutionnelle« .
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