Egalement poursuivie pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, Patricia Ménard n’a pas hésité à accabler son ex-époux et ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac au tribunal correctionnel de Paris lundi 12 septembre. En 1996, Patricia Ménard devient spécialiste de l’implant capillaire à la clinique du docteur Pouteaux, chez qui travaille également le chirurgien Cahuzac avant qu’il […]
Egalement poursuivie pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, Patricia Ménard n’a pas hésité à accabler son ex-époux et ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac au tribunal correctionnel de Paris lundi 12 septembre.
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En 1996, Patricia Ménard devient spécialiste de l’implant capillaire à la clinique du docteur Pouteaux, chez qui travaille également le chirurgien Cahuzac avant qu’il ne quitte son emploi pour se consacrer à la politique.
C’est dans cette clinique que le Dr Pouteaux lui apprend la possibilité de déposer des chèques de patients anglais dans l’île de Man. Les Cahuzac commencent donc à envoyer des chèques sur cette petite île située entre l’Irlande et la Grande-Bretagne, via une société créée en 1997 à Londres. « On était très conscient de l’illégalité de tout cela« , avoue Patricia Ménard à la barre.
« J’ai ressenti le besoin de me constituer une cagnotte »
L’épouse se rend « environ trois fois par an » à Londres retirer entre « 8000 et 9000 euros ». Mais en 2007, elle ouvre un nouveau compte en Suisse, à la BNP, à l’insu de Jérôme Cahuzac. « J’avais découvert que mon mari me mentait. Il n’y avait plus rien de solide dans mon couple. Ce n’était pas mon but de frauder, la discrétion a entraîné la fraude. (…) J’ai ressenti le besoin de me constituer une cagnotte, au cas où je me retrouverais seule avec nos trois enfants du jour au lendemain »
En 2010, Jérôme Cahuzac est nommé président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Patricia est alors contactée par sa banque suisse, qui lui signifie que son mari est désormais « trop exposé » pour qu’elle conserve son compte chez eux. Elle déplace ses avoirs dans la banque Gonet. Cahuzac, lui, l’avait déjà fait en 2009 vers Singapour. « Ma nomination à la commission des Finances a constitué comme un électrochoc tardif« , assure-t-il au tribunal. Un dernier virement aurait tout de même été effectué en 2011 selon la justice.
En 2009, le couple se sépare. L’affaire, elle, éclate en 2012. Pourtant Patricia Ménard continue de déposer des chèques sur l’île de Man, dans un « déni de réalité » selon elle. Les ex-époux (divorcés en 2015) encourent jusqu’à 7 ans de prison et un million d’euros d’amende.
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