Revue de détail des principales propositions des six candidats à l’investiture.
Martine Aubry La maire de Lille veut voir naître la « première génération de l’après-nucléaire ». De quoi satisfaire les écologistes davantage que l’engagement de François Hollande de faire passer la part de l’énergie nucléaire dans la production de l’électricité de « 75 % à 50 % d’ici à 2025 ». Les deux favoris de la primaire se sont affrontés sur ce thème lors du débat du 15 septembre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Jean-Michel Baylet Le radical de gauche défend la légalisation du cannabis. Pour lui, la dépénalisation ne suffit pas car elle ne règle pas les problèmes de santé publique et les trafics. Les cinq autres candidats veulent maintenir l’interdit.
François Hollande Le député de Corrèze propose un « contrat de génération » exonérant de cotisations patronales (durant cinq ans) l’entreprise qui embauche un jeune de moins de 30 ans à condition qu’elle maintienne dans l’emploi un salarié de plus de 55 ans chargé du tutorat du junior. Coût estimé : 10 milliards d’euros. « Rien de ce que je propose n’est de nature à dégrader les comptes publics », souligne-t-il en réponse aux critiques de Martine Aubry, pour qui ce dispositif « coûte cher et ne marche pas ».
Arnaud Montebourg Le député de Saône-et-Loire milite pour une « loi de sécurisation » de l’économie, traduction de son concept de « démondialisation ». Il propose ainsi de séparer les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement. Il s’agirait aussi de mettre « sous tutelle » les établissements bancaires.
Ségolène Royal La candidate de 2007 préconise la création d’une banque publique pour le financement des PME et une réorientation générale de l’investissement bancaire au profit de l’économie réelle, des propositions qui la rapprochent d’Arnaud Montebourg. Elle propose aussi d’encadrer les prix de cinquante produits de première nécessité.
Manuel Valls Le député-maire d’Evry est favorable à la mise en place de « quotas migratoires, selon nos capacités d’accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb ou de la zone CFA ». Les autres candidats s’en tiennent aux propositions du projet PS sur une politique migratoire maîtrisée définie dans une loi de programmation.
Hélène Fontanaud
{"type":"Banniere-Basse"}