A un mois du scrutin, la compétition entre socialistes est un peu morne. Tous les candidats misent sur leur confrontation télévisée jeudi soir.
France Télévisions a mis les petits plats dans les grands pour le premier débat télévisé de la primaire socialiste, jeudi sur France 2. David Pujadas animera la soirée, qui débutera à 20h35 par la profession de foi des six candidats (Aubry, Royal, Hollande, Montebourg, Valls et Baylet). Après tirage au sort, chacun disposera d’une minute, debout derrière un pupitre.
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Les candidats seront ensuite interrogés l’un après l’autre pendant dix minutes par trois journalistes. Puis viendra le moment que tout le monde attend : la confrontation entre les présidentiables PS, qui pourront s’interpeller directement pendant cinquante minutes.
« Les minutes les plus délicates » pour le favori des sondages, François Hollande, qui sait qu’il peut s’attendre au pire. Il est depuis plusieurs jours la cible de ses concurrents, Royal et Aubry en tête. « Ceux qui se mettront trop en conflit ou en confrontation ne seront pas compris« , avertit-il tout en reconnaissant « l’ambivalence » des téléspectateurs qui « aiment la castagne » mais critiquent la désunion. Lui s’en tiendra à ses propositions car « il ne faut surtout pas répondre sur le même ton polémique sur un autre terrain. »
Pour se dégager du procès en inexpérience et en inaction qui lui est fait aussi bien par Martine Aubry que par Ségolène Royal, le député de Corrèze a déjà opéré un mouvement d’ampleur sur sa gauche en proposant le rétablissement des quelque 70.000 postes supprimés dans l’Education nationale depuis 2007.
Pour l’instant, même si la primaire intéresse un peu plus les Français dans les enquêtes d’opinion, il est difficile de savoir si la compétition entre socialistes attirera les électeurs. Les plus optimistes parient sur quatre millions de votants, les plus pessimistes redoutent de voir le corps électoral chuter sous la barre du million. D’où l’importance des débats. Deux autres suivront, le 28 septembre, sur I-télé, et le 5 octobre, sur BFM TV.
Hélène Fontanaud
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