Selon une étude publiée par le site Fashionista sur les dix titres les plus lus de la presse féminine américaine, le nombre de femmes non blanches en couverture de magazine a baissé de 4% en 2017.
Sur les podiums et les couvertures de magazines, même combat : les femmes ne sont pas encore représentées dans toute leur diversité d’âge, de morphologie ou de couleur de peau. Aux Etats-Unis, le site Fashionista a publié une étude sur les 10 magazines féminins les plus lus du pays (Allure, Cosmopolitan, Elle, Glamour, Harper’s Bazaar, InStyle, Nylon, Teen Vogue, Vogue et W) pour faire l’état des lieux de la représentation de la diversité en couverture des titres de presse féminine. Résultat, un déclin dans la publication de couvertures de mannequins ou stars non blanches.
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Une baisse légère, mais non négligeable
31,3%. C’est le pourcentage de couvertures présentant un mannequin non-blanc, certes en hausse par rapport à l’année 2015 (19,8%). Toutefois, en 2016, c’est 52 unes sur 147 soit 35,3% d’entre elles qui mettaient à l’affiche une personnalité de couleur. Si l’on peut penser qu’une baisse de 4% n’est pas énorme, c’est tout de même peu anodin dans le contexte actuel au Etats-Unis, qui fragilise considérablement à la place des minorités dans la société. Que s’est-il passé en 2017 ? De l’autre côté de l’Atlantique, on se souvient des scandales autour des couvertures de deux magazines britanniques, Evening Standard et Grazia UK, qui ont retouché les cheveux de leurs deux cover stars noires, Solange Knowles et Lupita Nyong’o.
Les meilleurs élèves en matière de diversité se sont avérés être les titres Allure et Teen Vogue, avec un 50/50 au niveau de la représentation. Ces deux magazines ont une cible jeune et une rédaction éclairée : Teen Vogue est devenu le symbole de la presse « woke » grâce au travail de sa rédactrice en chef Elaine Weltheroth, la deuxième afro-américaine à assurer ce poste au sein de Condé Nast en cent ans, et la journaliste politique Lauren Duca. Parmi les jeunes femmes en couverture du magazine, Amandla Stenberg, actrice et activiste de 19 ans, l’actrice Sasha Lane (American Honey) et la chanteuse Solange.
Vogue et Glamour suivent de près les deux lauréats, Glamour a même doublé son nombre de covers dites non blanches. Toutefois, les magazines InStyle et Cosmopolitan ont été moins performants, affichant une claire baisse du nombre de stars non blanches en couverture.
L’âge en hausse de représentation
Si la diversité des couleurs de peau n’a pas obtenu une belle représentation, les âges ont été davantage diversifiés en couverture des titres cités. La star la plus représentée en couverture a été Nicole Kidman (en couverture de Elle, Glamour, InStyle et W) soit – bien qu’elle soit blanche et « bankable » – une femme de 50 ans. Elle n’est pas la seule : Helen Mirren, 72 ans, Cicely Tyson, 92 ans, Kathleen Kennedy, 64 ans, Hillary Clinton, 70 ans, Meryl Streep, 68 ans, Barbra Streisand, 75 ans et Donatella Versace, 62 ans ont également été en tête de gondole dans les kiosques américains.
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On déplore l’absence de mannequins ou stars transgenres. Quant aux mannequins grande taille, on en compte deux : Ashley Graham (Vogue, Glamour) et Candice Huffine (Elle).
L’étude de Fashionista est à retrouver ici.
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