A chaque élection présidentielle américaine, le New York Times annonce son favori parmi les candidats démocrates. Ce dimanche 19 janvier dans la soirée, le quotidien a désigné exceptionnellement non pas une, mais deux candidates, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar.
Alors que le 3 février, la primaire démocrate débutera aux Etats-Unis, les éditorialistes du New York Times ont désigné, comme à chaque élection américaine, leur candidat favori, ce dimanche 19 janvier – avec une petite exception cette année.
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“Aussi bien le modèle radical que le réaliste méritent un examen sérieux. C’est pourquoi nous soutenons les candidates les plus efficaces pour chacune de ses approches”, a déclaré le quotidien américain. Le journal étant incapable de choisir une seule personne, ce n’est donc pas un nom qui a été dévoilé, mais deux : Elizabeth Warren, décrite comme le choix “radical”, et Amy Klobuchar, annoncée comme le choix “réaliste” pour faire barrage à Donald Trump lors de l’élection présidentielle qui aura lieu en novembre.
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A gauche, Elizabeth Warren est une professeure réputée de droit du commerce à l’Université d’Harvard, comme le rappelle France Culture. Elle se retrouve généralement assez haut dans les sondages, à la troisième position. “La voie à suivre vers la nomination pour Mme Warren est semée d’embûches, mais pas difficile à imaginer”, estime ainsi le New York Times.
“Do you think that this democracy, do you think that this economy, do you think that this government is gonna make it if all we’re offering are little nibbles around the edges?” @SenWarren told the editorial board in her endorsement interview. #TheWeeklyNYT pic.twitter.com/7xQlDjZHpS
— New York Times Opinion (@nytopinion) January 20, 2020
Plus au centre, la sénatrice de l’Etat du Minnesota, Amy Klobuchar, est considérée comme plus modérée : “Sa capacité prouvée à rassembler les deux camps (ferait) d’elle une experte des compromis et une figure qui unirait les deux ailes du parti – et peut-être la Nation.” Elle apparaît assez bas dans les intentions de vote, à la sixième ou huitième place, nous apprend le HuffPost.
“Being bold isn’t just giving some flowery speech,” @AmyKlobuchar told the editorial board. “Being bold is about actually getting things done.” #TheWeeklyNYT pic.twitter.com/nlkgPzuFWr
— New York Times Opinion (@nytopinion) January 20, 2020
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Des rivaux favoris des sondages
Warren et Klobuchar ont donc été préférées à leurs rivaux respectifs, Bernie Sanders et Joe Biden, pourtant en tête des sondages.
Le quotidien a notamment rappelé l’âge de Bernie Sanders (s’il est élu, il aura 79 ans lors de sa prise de fonction, en 2021), sa crise cardiaque en octobre, et n’a pas manqué de le décrire comme “révolutionnaire, clivant, rigide” et donc, selon le New York Times, dans l’incapacité de fédérer. “Après trois ans de Donald Trump, nous voyons peu d’avantages à l’échanger avec un autre personnage qui promet trop et divise”, est-il écrit dans cet édito au sujet du candidat, sénateur du Vermont.
Pour ce qui est du concurrent de Klobuchar au centre, Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama et autre grand favori de l’élection, le quotidien s’est fendu de ce commentaire : “Il est temps pour lui de passer le relais à la nouvelle génération (…) Le statu quo obamien qu’il propose, ramener l’Amérique où elle en était avant Trump, ne suffira pas à mettre le pays sur les bons rails pour l’avenir.”
Un processus en toute transparence
Dans un souci de transparence, cette année, le New York Times a filmé ce processus de désignation – les interviews des neuf candidats et le choix collectif des favorites -, le diffusant sur Hulu et la chaîne américaine FX.
On Jan. 19, the @nytimes editorial board will publish our choice for the Democratic nomination for president. It won’t be the first time we’ve endorsed a candidate — we’ve been doing that since 1860 — but we aim to make it our most transparent endorsement process to date. pic.twitter.com/ElLqPoBgjn
— Kathleen Kingsbury (@katiekings) January 9, 2020
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