C’est une déclaration des plus improbables. En marge des “Estivales” de Fréjus, Louis Aliot, vice-président du Front National, a proposé de parrainer Jean-Luc Mélenchon pour que celui-ci parvienne à se présenter aux élections présidentielles. Pendant de longues années, les deux partis ont ramé ensemble pour récolter les 500 signatures d’élus nécessaires à la validation d’une […]
C’est une déclaration des plus improbables. En marge des “Estivales” de Fréjus, Louis Aliot, vice-président du Front National, a proposé de parrainer Jean-Luc Mélenchon pour que celui-ci parvienne à se présenter aux élections présidentielles.
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Pendant de longues années, les deux partis ont ramé ensemble pour récolter les 500 signatures d’élus nécessaires à la validation d’une candidature. Celle de Jean-Luc Mélenchon est encore loin du compte. Un fait qui n’a pas échappé au numéro 2 du FN. Louis Alliot assure que Marine Le Pen n’a aucun mal, cette année, à récolter les signatures requises. Au nom de la diversité des candidats, il s’est proposé d’offrir quelques unes des signatures FN au candidat du Front de Gauche. “Si nous avons nous-mêmes assez de signatures, nous parrainerons Jean-Luc Mélenchon s’il en a besoin”, a-t-il déclaré à des journalistes.
Une humiliation pour le Front de gauche
Le geste n’a pas enchanté le Front de gauche, qui a refusé tout net la proposition du Front National via Alexis Corbière, son porte-parole: “Tout le monde comprend bien la part de cynisme et de manœuvre que contient cette prétendue proposition. D’abord, nos concitoyens savent la claire opposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux idées du Front national”.
Celui-ci en a profité pour tacler l’enthousiasme du représentant du parti d’extrême droite: “Le FN promet des choses qu’il n’a pas, puisqu’en réalité (le parti) ne dispose pas tout seul de 500 signatures pour pouvoir se présenter: il ne dispose que de 358 conseilleurs régionaux, 62 conseillers départementaux, 28 parlementaires et 11 maires soit un total de 459 élus FN. Il lui faudra donc lui aussi aller chercher ailleurs des soutiens pour être officiellement candidat.”
La question des parrainages
Louis Alliot explique son offre en forme de manœuvre politique au Figaro: “Nous nous sommes battus pour dire que la signature des maires n’était pas un soutien politique mais un moyen de permettre aux grands courants de se présenter à une élection présidentielle. Cette élection doit découpler les signatures des appareils. Nous ne voulons pas que s’applique aujourd’hui à d’autres, ce qui nous a été appliqué pendant des décennies: le chantage aux signatures.”
Ce faisant, le député européen remet en cause un système qui selon lui favoriserait les candidats déjà majoritaires. Au delà de l’obsession “UMPS” du FN, d’autres candidats se sont plaints de cette inégalité. Notamment au sein de la primaire des Républicains.
Fin août, Nathalie Kosciusko-Morizet a fait le tour des plateaux de télévision pour clamer haut et fort l’impossibilité de récolter les parrainages nécessaires. Le 27 août, elle expliquait sur le plateau d’On n’est pas couché que ses adversaires récoltaient le plus de parrainages possibles, au delà des 250 nécessaires, pour empêcher les “petits” candidats d’en avoir.
La candidate LR a finalement réussi à récolter lesdits parrainages. Reste à savoir si Jean-Luc Mélenchon pourra faire de même.
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