Après avoir traité Barack Obama de “fils de pute ”, le président philippin Rodrigo Duterte a tenté un rétropédalage et présenté ses excuses. Alors que les deux dirigeants devaient se rencontrer au Laos dans le cadre du sommet de l’Asean (Association des pays de l’Asie du Sud-Est), Rodrigo Duterte, inquiet que le président américain puisse […]
Après avoir traité Barack Obama de “fils de pute ”, le président philippin Rodrigo Duterte a tenté un rétropédalage et présenté ses excuses.
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Alors que les deux dirigeants devaient se rencontrer au Laos dans le cadre du sommet de l’Asean (Association des pays de l’Asie du Sud-Est), Rodrigo Duterte, inquiet que le président américain puisse lui faire « la morale” au sujet de sa politique controversée contre le trafic de drogue, a déclaré :
“Je suis un président d’un Etat souverain et nous avons depuis longtemps cessé d’être une colonie, je n’ai pas de maître, sauf le peuple philippin. Il faut être respectueux. Il ne faut pas se contenter de balancer des questions et des communiqués. Fils de pute, je vais te porter malheur.”
2 000 morts dans des exécutions extrajudiciaires
Cette tirade “anticolonialiste” (les Philippines ont bel et bien été une colonie américaine jusqu’en 1946) est typique des gesticulations provocatrices du bouillonnant président arrivé au pouvoir en mai dernier, “au terme d’une campagne ordurière et populiste”, selon Le Monde.
Rodrigo Duterte a mené une campagne très violente contre le trafic de drogue dès son arrivée au pouvoir. Cette politique répressive a scandalisé les défenseurs des droits de l’homme depuis que Duterte a incité ses concitoyens à tuer eux-mêmes toxicomanes et trafiquants.
“Sentez-vous libres de contacter la police, ou faites le vous-mêmes si vous avez un pistolet – vous avez mon soutien.”
Ces exécutions extrajudiciaires ont déjà fait officiellement près de 2 000 morts.
Le président américain a annulé sa rencontre avec ce “garçon pittoresque », et le président philippin a présenté ses excuses, regrettant selon un communiqué du gouvernement philippin, que “ses remarques devant la presse aient causé une telle controverse ».
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