Pour contrer les tabous autour de la sexualité, un groupe d’étudiantes taïwanaises fabriquent des préservatifs en forme de fruits, de sushis et de cupcakes.
Pour contrer les tabous autour de la sexualité, un groupe d’étudiantes taiwanaises fabriquent des préservatifs en forme de fruits, de sushis et de cupcakes.
Fabriquer des préservatifs des objets cools et mignons, à l’aide d’emballages en forme de fruits, de sushis ou de cupcakes ? C’est le but que s’est fixé un groupe d’étudiantes de la Tainan University of Technology, à Taiwan. Dans ce pays où le taux d’avortement est l’un des plus élevés au monde, la libre parole autour du sexe demeure un tabou, y compris dans les services gynécologiques des hôpitaux, comme le raconte la journaliste Clarissa Wei sur Broadly. Pour cette raison, les cours d’éducation sexuelle ne donnent pas suffisamment d’informations pour un usage correct du préservatif.
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Ye Wu, directrice du projet, explique à Broadly :
Nous voulons faire en sorte que les gens soient moins gênés d’acheter des préservatifs. D’ailleurs, dans les magasins, ce sont toujours des hommes qui en achètent. La plupart du temps, les filles sont trop embarrassées à l’idée d’en acheter. Nous pensons qu’en créant des préservatifs mignons, nous pouvons changer cette situation. Les Taïwanais adorent les trucs mignons.
Oops, la toute jeune marque lancée par les jeunes femmes, joue sur la confusion avec les produits que ces préservatifs esthétiques imitent. Ainsi, les faux sushis sont enroulés dans une natte de bambou, et ceux en forme de fruit dans un filet de plastique rouge, à l’instar des vrais fruits vendus dans les supermarchés locaux.
Responsabilisation des femmes
Les étudiantes insistent sur la responsabilisation des femmes vis-à-vis de leur propre contraception, au lieu de laisser cette responsabilité aux hommes. De plus, font-elles remarquer, il est difficile pour les Taïwanaises d’avoir accès aux préservatifs.
Leur projet a d’abord suscité la méfiance de certains professeurs, lesquels pensaient qu’une marque de contraceptifs nuirait à leur réputation. Mais le concept a réussi à peu à peu à convaincre, grâce à l’argument de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles.
Et l’une des membres de Oops de conclure :
Après tout, le plus important dans la vie, c’est la nourriture et le sexe. Nous avons besoin de sexe, et les Taïwanais aiment vraiment manger. Comme la nourriture, les préservatifs sont une nécessité.
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