Selon une étude de l’IFOP réalisée pour la fondation Jean Jaurès, publiée lundi 19 novembre, 86% des Françaises ont, au moins une fois, été victimes d’une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue.
L’étude « doit être reçue comme un coup de poing à l’estomac », a insisté sur franceinfo lundi 19 novembre, Gilles Finchelstein. Le directeur général de la fondation Jean-Jaurès a commenté l’enquête réalisée avec l’IFOP et rendue publique ce lundi. L’étude a été menée sur 1 004 femmes âgées d’au moins 18 ans, issues de milieux différents et de régions diverses. Difficile pour l’instant de savoir si ces chiffres importants sont liés à une certaine libération de la parole des femmes dans un monde post-MeToo ou bien si les agressions ont augmenté.
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Et les résultats sont effrayants : 86% des Françaises ont, au moins, une fois, été victimes d’une forme d’atteinte ou d’agression sexuelle dans la rue. Un chiffre « absolument terrifiant » et « inquiétant », a réagi Gilles Finchelstein. Parmi ces atteintes ou agressions sexuelles, la situation la plus fréquemment rencontrée réside dans se faire siffler ou regarder avec insistance dans la rue.
L’orientation sexuelle : un facteur aggravant
En seconde position on trouve les injures, le harcèlement (dont la moitié des Françaises ont déjà été victimes) et qui se trouve dans le fait d’être suivie ou abordée de manière très insistante dans la rue. Plus inquiétant encore, près d’un quart des femmes ont déjà été victimes d’agression sexuelle, de caresses ou d’attouchements.
La plupart des victimes sont relativement jeunes, moins de 35 ans, et sont issues de milieux divers (étudiantes comme cheffes d’entreprises). Parmi elles, les homosexuelles ou bisexuels sont trois fois plus harcelées ou agressées dans la rue que les hétérosexuelles.
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