L’accident est arrivé le 7 mai dernier, rapporte Wired. Le véhicule, une Tesla Model S équipée du pilote automatique de la société, a violemment percuté l’arrière d’un poids lourd. La personne a bord est morte suite à la collision. Le communiqué publié sur le blog de l’entreprise explique qu’il s’agit du premier accident fatal avec une voiture équipée du système Autopilot de Tesla. Le NHTSA (National Highway Transportation Safety Administration), organisme fédéral issu du Département des Transports des Etats-Unis chargé de définir et appliquer les standard de construction automobile, a ouvert une enquête. Elon Musk, PDG et co-créateur de la société, a présenté ses condoléances à la famille du conducteur sur Twitter.
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Our condolences for the tragic loss https://t.co/zI2100zEGL
— Elon Musk (@elonmusk) June 30, 2016
Le communiqué de l’entreprise précise qu’il s’agit là du premier accident impliquant le système Autopilot alors que les véhicules l’embarquant ont parcouru, dans leur intégralité, 130 millions de miles, soit un peu plus de 209 millions de kilomètres. Le document publié par la marque essaie manifestement de remettre le drame dans un contexte plus large afin de prouver la fiabilité du système. »En comptant l’ensemble des véhicules aux Etats-Unis, il y a un décès chaque 94 millions de miles parcourus, peut-on lire. Dans le monde entier, c’est un mort chaque 60 millions de miles que l’on compte ». Une tragédie, donc, mais qui devait bien arriver un jour ou l’autre si l’on lit entre les lignes.
Un système en phase de test
Le communiqué ajoute que le système est encore en phase de test et qu’il n’est pas activé par défaut dans les véhicules qui en sont équipés. Dans le cas présent, il semblerait que les appareils de détections embarqués dans la voiture n’aient pas réussi à distinguer la remorque, blanche, avec la luminosité intense qu’il y avait ce jour là.
Ce n’est pas le premier accident qui implique une voiture automatique. En février dernier, une voiture autonome de Google fabriqué par Lexus avait percuté un bus. Durant un changement de file, le véhicule s’était arrêté au milieu de la route avant de reculer. Des éléments sur la route avaient perturbé les système de détection de la voiture, qui manifestement ne savait plus quoi faire. Le conducteur en était sorti sans aucune blessure. Si des voitures autonome équipées des système de Google avaient déjà eu des accidents, c’était le premier à avoir été causé par un dysfonctionnement des systèmes à bord.
https://www.youtube.com/watch?v=I9T6LkNm-5w
Des choix éthiques et des risques de piratage
A la fin du mois de juin, une étude publiée dans le journal Science abordait la question des décisions prises par les systèmes des voitures sans chauffeur et surtout la façon dont les choix impliquant des vies humaines allaient être programmés dans les logiciels. Il s’agit notamment de savoir ce qui serait le mieux : sauvegarder la vie du ou des passagers ou des piétons qui se trouvent dans la trajectoire du véhicule. En juillet 2015, un journaliste du magazine Wired avait vu sa voiture se faire hacker en direct dans le cadre d’un reportage.
Uber, la société qui a chamboulé le paysage du VTC, avait annoncé en mai dernier qu’elle allait tester des véhicules autonomes pour procurer ses services. Il s’agira en l’occurrence de Ford Fusion équipées de caméras sur le toit et de différents capteurs un peu partout sur la carlingue. Le marché des voitures autonomes séduit de nombreuses sociétés, dont Nissan, Volvo ou même Apple.
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