Des cours de philosophie, d’histoire, mais également d’éducation aux médias seront dispensés dans le premier centre de déradicalisation qui ouvrira ses portes à la fin du mois de septembre, en Indre-et-Loire. Pouvant accueillir une dizaine de jeunes volontaires entre 18 et 30 sur une période maximale de 10 mois, le centre est situé en pleine campagne […]
Des cours de philosophie, d’histoire, mais également d’éducation aux médias seront dispensés dans le premier centre de déradicalisation qui ouvrira ses portes à la fin du mois de septembre, en Indre-et-Loire. Pouvant accueillir une dizaine de jeunes volontaires entre 18 et 30 sur une période maximale de 10 mois, le centre est situé en pleine campagne dans le château de Pontourny à Beaumont-en-Véron, village de 2 900 habitants.
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Les pensionnaires seront encadrés par une trentaines de salariés à plein temps, aidés par des intervenants extérieurs, et bénéficieront chacun d’un accompagnement psychologique, social et médical. Le préfet d’Indre-et-Loire, Louis Lefranc, détaille à BFMTV le profil des individus pris en charge par la structure : « De jeunes adultes en rupture avec leur amis, leur famille, leurs pays, leurs voisins. Aucun ne sera sous main de justice pour faits de terrorisme, n’aura tenté d’aller en Syrie ou n’aura été condamné pour des faits de violence« .
Uniforme et barreaux aux fenêtres
Le centre officiellement nommé « centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté » (CPIC) demandera aux jeunes le port d’un uniforme quotidien. Une tenue identique pour le sport sera également fournie, ainsi qu’une pour les sorties. Installés dans les communs du château, ils seront logés dans des chambres individuelles avec barreaux posés aux fenêtres pour prévenir d’éventuelles tentatives de défenestration.
Les jeunes adultes devront également assister au lever des couleurs, une fois par semaine. « Nous voulons faire un travail avec les symboles de la République, et le drapeau en est un, explique Pierre Pibarot, directeur du groupement d’intérêt public « Réinsertion et citoyenneté ». C’est une démarche visant à susciter le débat. Il s’agit de développer ou de redévelopper leur esprit critique« .
« Une cible pour Daech » ?
Une première manifestation contre l’ouverture du CPIC a eu lieu mardi 13 septembre lors de la présentation du centre, devant l’allée menant au château. Les riverains, méfiants, constitués en association, pensent que le site « va être une cible pour Daech » et jugent les mesures de sécurité « tout à fait insuffisantes« , rapporte BFMTV.
Pontourny servira de prototype. 12 centres pensés sur le même modèle devraient ouvrir d’ici la fin 2017.
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