Les ennuis s’accumulent pour Silvio. Après la perte de son mandat de sénateur, il doit faire face à la déprime de son chien Dudù. Heureusement, il conserve le soutien de son vieux copain Vladimir.
1 Bromance
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C’est un long roman d’amitié entre Silvio et Vladimir, ici tous deux pris en photo dans l’intimité. Le cliché en une du magazine people italien Chi pourrait laisser penser que le Cavaliere a viré sa cuti. Las des jeunes filles faciles et des nuits orgiaques, Berlusconi aurait-il décidé de se recaser avec son vieil ami Vladi ? On le sait depuis les années 30 et le morceau crypto-gay d’Henri Garat : “Avoir un bon copain/ Voilà c’qui y a d’meilleur au monde/Oui, car un bon copain/C’est plus fidèle qu’une blonde/Unis main dans la main/A chaque seconde/On rit de ses chagrins/Quand on possède un bon copain.” Mais carrément.
2 Mais à qui est Chi?
Cette photo, mi-pixelisée, mi-floue comme tout bon cliché de paparazzi, est évidemment une session organisée. Le magazine Chi appartient au groupe Mondadori, et donc à Berlusconi qui fait ici passer un message à son pays. Quelques jours après son exclusion du Sénat (la chambre haute votait le 27 novembre sa déchéance parlementaire suite à sa condamnation pour fraude fiscale), le Caïman, tout sourire, montre qu’il n’est pas fini. Aux côtés d’un des hommes les plus puissants du monde, l’œil goguenard et bien campé sur ses deux pieds, Berlusconi qui, au lendemain de sa destitution entrait déjà en campagne (pour “faire enfin la révolution libérale de l’Italie”), signifie qu’il reste malgré tout dans la cour des grands.
3 Master and Servant
La “relation privilégiée” “Putin-Berlusconi” (les deux passent leurs vacances ensemble, s’offrent des “cadeaux fastueux” – tel un lit à baldaquin – et se sont toujours soutenus politiquement) a toujours préoccupé. Fin 2010, la publication de câbles diplomatiques par WikiLeaks avait révélé la défiance de Washington quant au risque d’“asservissement de la politique étrangère italienne à Moscou”. L’ambassadeur américain en Italie, Ronald Spogli, allant jusqu’à noter : “Berlusconi admire le style de gouvernement macho, décidé et autoritaire de Poutine, qu’il croit correspondre au sien.” Drôle d’image, donc, que ces deux-là s’esclaffant en lançant la baballe à Dudù – bichon médiatique et déprimé selon des “témoignages anonymes” relayés dans la presse –, comme ils (se) jouent ouvertement depuis de nombreuses années avec leurs concitoyens.
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