Rappelez-vous de vos années lycée. En première, vous deviez rendre un TPE, un travail personnel encadré, fruit d’un projet au long cours – en groupe de deux ou trois –, qui comptait même dans l’obtention du baccalauréat. Pour ne pas vous prendre une gamelle le jour J, vous deviez le rendre un peu en avance, […]
Rappelez-vous de vos années lycée. En première, vous deviez rendre un TPE, un travail personnel encadré, fruit d’un projet au long cours – en groupe de deux ou trois –, qui comptait même dans l’obtention du baccalauréat. Pour ne pas vous prendre une gamelle le jour J, vous deviez le rendre un peu en avance, afin de recourir à quelques modifs.
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C’est peu ou prou ce qui est arrivé à Myriam El Khomri et Manuel Valls avec leur projet de loi sur la réforme du code du travail. Hier, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement se donnait deux semaines supplémentaires pour revoir sa copie. Cela ne “change pas grand-chose par rapport au calendrier parlementaire initial », a assuré Valls. « Qui se justifie s’accuse », aurait pu lui répondre un footballeur de l’OM. Le Premier ministre a tout de même déclaré, lors de son passage lundi au Salon de l’agriculture qu’il était ouvert pour « corriger ce qui doit l’être ».
Nouvel intitulé pour une nouvelle vie ?
L’annonce du report du projet de loi va permettre des discussion pour « obtenir des avancées« , s’est félicitée la porte-parole du Parti socialiste Corinne Narassiguin, comme l’explique Le Monde. Parmi les points de crispation à gauche que comporte ce projet : la question des licenciements économiques ou le plafonnement des indemnités aux prud’hommes.
Il y a d’ores et déjà eu des modifications apportées au texte initial. Exit la référence “libérale” dans l’intitulé du texte. On passe donc de « Projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » à « avant-projet de loi sur les nouvelles protections pour les entreprises et les salariés ». Le diable est dans les détails.
Il faut dire que ce projet de loi avait fait bondir au sein même du PS. Le 24 février, la maire de Lille Martine Aubry, publiait une critique très virulente dans les colonnes du Monde. Elle y dénonçait un « affaiblissement de la France » auquel mènerait la politique de MM Valls et Hollande. La ministre du Travail, Mme El Khomri, visiblement marquée par les événements, sera reçue demain par le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis et interviendra devant le conseil national du PS lundi prochain.
Quant au président de la République, il a déclaré mardi que « les organisations syndicales et patronales seront reçues, des améliorations seront apportées”.
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