Une brèche s’est-elle ouverte dans le capitalisme ? L’année 2014 a en tout été celle d’une régression – certes légère, mais néanmoins surprenante – pour deux marques symboliques de l’industrie alimentaire : McDonald’s et Coca-Cola. On les pensait indestructibles, et pourtant : les ventes mondiales de ces deux géants s’éfritent. McDo enregistre un recul de […]
Une brèche s’est-elle ouverte dans le capitalisme ? L’année 2014 a en tout été celle d’une régression – certes légère, mais néanmoins surprenante – pour deux marques symboliques de l’industrie alimentaire : McDonald’s et Coca-Cola. On les pensait indestructibles, et pourtant : les ventes mondiales de ces deux géants s’éfritent. McDo enregistre un recul de 2%, et Coca s’apprête à supprimer 2000 emplois dans le monde (soit 2% de ses effectifs) car il n’a pas tenu ses objectifs pour l’année 2014.
Pourquoi un tel recul ? Les consommateurs boudent de plus en plus le Coca, qui génère d’habitude l’essentiel des ventes du fabriquant de boissons, et se détournent de McDo, associé à la malbouffe. Les campagnes anti-obésité, les livres-enquêtes (comme Sucre sel et matières grasses. Comment les industriels nous rendent accros, de Michael Moss) et les documentaires alarmants sur les principes addictifs ou mauvais pour la santé des produits utilisés modifient les comportements des utilisateurs. Cela se ressent par exemple dans la cote de popularité de Coca-Cola : dans le classement des entreprises les plus attractives pour les étudiants européens paru en avril 2014, la marque est passée de la quatrième à la douzième place.
Face à cette dégringolade, ces géants de l’industrie alimentaire réagissent. Coca-Cola cherche par exemple à se diversifier, en lançant dernièrement Finley, une marque de boissons “faibles en calories” et “sans conservateurs ajoutés”.
Quand à McDo, il lui faut changer son image d’urgence selon Bernard Boutboul, spécialiste et conseiller en restauration rapide interrogé par France Inter, car pour lui, c’est toujours « le graillon, la frite et un produit très médiocre« .