Ouvert il y a quatre mois par deux entrepreneurs dans le 11e arrondissement, la trattoria 100% italienne East Mamma brasse toujours autant de monde. Nous sommes allés voir pourquoi. Tous les soirs, en semaine comme en weekend, une queue d’au moins 15 mètres s’étire rue du Faubourg Saint-Antoine devant chez East Mamma. Plus précisément le long […]
Ouvert il y a quatre mois par deux entrepreneurs dans le 11e arrondissement, la trattoria 100% italienne East Mamma brasse toujours autant de monde. Nous sommes allés voir pourquoi.
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Tous les soirs, en semaine comme en weekend, une queue d’au moins 15 mètres s’étire rue du Faubourg Saint-Antoine devant chez East Mamma. Plus précisément le long du passage de la Main d’Or, à l’angle du Faubourg, afin de ne pas bloquer le passage aux habitants du quartier qui rentrent du boulot. Ce petit spectacle se joue à partir de 19 heures, voire même 18h30. « Minimum une heure et demie d’attente tous les soirs », nous raconte Victor Lugger, qui a fondé East Mamma avec Tigrane Seydoux. A l’heure du déjeuner, l’attente est cependant moins longue. Quelques petites tables vertes et oranges sont déployées sur la petite terrasse, mais c’est à l’intérieur que tout se passe.
Bonne ambiance
Même à midi, le restaurant est plein et on sent que ça déborde d’énergie sur fond de musique tantôt rock tantôt hip-hop. Barbus, bras tatoués, casquettes retournées, oreilles percées, les jeunes et sexy pizzamen s’activent dans la cuisine ouverte pour préparer au feu de bois les pizzas napolitaines. Lorsque la pizza est prête, ça parle fort (et en italien) pour annoncer que la pizza est sortie du four. Chez East Mamma, l’ensemble du personnel – une trentaine de personnes –, vient de la Botte. Les pâtes sont servies dans de petites casseroles, des plus grandes si on veut se les partager par groupe de quatre. Convivialité au rendez-vous, on y croise aussi bien une Lou Doillon venue manger avec ses potes, une grand-mère du quartier ou des actifs en dîner d’affaires. « Nous n’avons pas inventé de concept nouveau et on ne prétend pas révolutionner la restauration parisienne. On veut seulement proposer des produits de qualité à un prix raisonnable. Tout ça dans un décor sympa et une atmosphère chaleureuse », nous explique Victor.
L’importance d’une déco étudiée
On remarque tout de suite les fruits et légumes prêts à l’emploi qui sont déposés dans des caissons accrochés au mur des cuisines ouvertes. Tables en vieux marbre vert ou blanc cassé, décorées de petites lampes années 1960, parquet de bois foncé, petite verrière au milieu du restaurant… La déco est étudiée mais sans chichis. Simple et efficace, en somme. L’espace peut accueillir jusqu’à 100 couverts. « C’est important que le lieu soit beau, tout en n’étant pas exclusif ou trop guindé. En fait, on a voulu bâtir un restaurant où tout le monde peut venir manger sa pizza quand ça lui chante », précise Victor. Les fondateurs ont mis deux ans à murir le projet, puis penser la décoration du lieu. Pour créer cette ambiance sympathique, les deux entrepreneurs ont fait appel à Martin Brudnizki, qui a notamment signé les restaurants Jamie Oliver à Londres, mais aussi les clubs/restaurants du réseau Soho House.
Au menu?
Victor nous explique qu’il travaille avec pas moins de 180 fournisseurs, tous basés dans différentes régions d’Italie. Des produits locaux qui sont donc directement importés des producteurs. Les pâtes sont fabriquées puis séchées au restaurant par les chefs. Une carte qui change partiellement toutes les semaines, imprimée sur du vieux papier et posée tel un set de table. Au menu: pizzas napolitaines – de la classique « di bufala » au basilic frais à la « ouech thonthon » composée d’olives et d’anchois-, bruschettas, pâtes alla vongole fraîches parsemées de tomates cerises (testées et approuvées)… En dessert, le Frutti Coquins: une coupe de fraises fraîches, combinées à de la crème fouettée meringuée, tout cela avec quelques baies de cassis. Côté boissons, East Mamma propose une variété de vins italiens, mais mise aussi sur le spritz, qui tient ses origines de Venise. Ca tombe bien, c’est la boisson du moment. Avec une mention spéciale pour le Flower Spritz, décoré de pétales de roses et de framboises, qui contient une pincée de poivre de la ville de Kampot (Sud du Cambodge). Pour plus de cocktails, ça se passe au Obermamma, qui a ouvert ses portes au mois de juin dernier, à Oberkampf. Ils y sont concotés par Nicola Battafarono, un ancien de l’hôtel / restaurant Chiltern Firehouse à Londres. Autant dire que la qualité est assurée.
Et le prix dans tout ça?
« On a voulu créer ce lieu qui propose des produits de qualité et une cuisine raffinée, tout en étant accessible. A Paris existe déjà beaucoup de très bons restaurants italiens, mais dont les prix dépassent largement les nôtres ». Amoureux de la bonne bouffe depuis des années, Victor a passé de longs séjours en Italie. Ne pas pratiquer des prix trop élevés, un pari qui peut paraître difficile avec des produits de qualité importés directement d’Italie. « A Londres, il existe un grand nombre de restaus italiens qui travaillent uniquement avec des produits directement importés du pays, et dont les plats n’atteignent pas pour autant des prix faramineux. On s’est dit que ça pourrait tout aussi bien marcher à Paris ». A l’image d’un Pizza East, à Shoreditch, dont la déco est là aussi signée Brudnizki. Chez East Mamma, les pizzas classiques se dégustent à partir de 9 euros et les pâtes à partir de 12 euros. La trattoria a ouvert il y a quatre mois déjà, et il y a toujours autant de queue qu’à l’ouverture. « On ne vas pas commencer à prendre des réservations, on ne veut pas qu’une envie de pizza devienne une prise de tête ».
East Mamma, 133 rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 11ème
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