Dans sa dernière campagne de pub, Nutella propose aux internautes de personnaliser une étiquette virtuelle sur un pot de pâte à tartiner et de le partager sur les réseaux sociaux. Sauf que l’équipe marketing en charge du projet a cru bon d’interdire une série de mots afin de couper court à toute blague graveleuse/douteuse ou […]
Dans sa dernière campagne de pub, Nutella propose aux internautes de personnaliser une étiquette virtuelle sur un pot de pâte à tartiner et de le partager sur les réseaux sociaux. Sauf que l’équipe marketing en charge du projet a cru bon d’interdire une série de mots afin de couper court à toute blague graveleuse/douteuse ou à toute rébellion d’ordre écolo (la marque est régulièrement accusée de déforestation du fait de son utilisation d’huile de palme).
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Parmi les mots bannis (des classiques nibar, teub, clito aux plus originaux cacamou, momolbite ou proutella), s’est glissé le terme « lesbien », ce qui a, à raison, fait tiquer une journaliste du journal anglais The Telegraph.
Si Alice Arnold conçoit qu’il ait été interdit car il peut être utilisé comme une insulte (« Si quelqu’un me lance « lesbienne » dans la rue, je doute qu’il le fasse en soutien à l’égalité. Ce qui ne veut pas dire que le mot en lui-même est mauvais, mais qu’il peut être utilisé pour faire du tort à quelqu’un. »), elle estime que l’interdiction d’un mot peut être, en elle-même, tout aussi insultante, et que « l’entreprise aurait du débourser l’argent nécessaire à l’emploi d’un véritable modérateur pour leur site », qui aurait pu juger l’emploi du mot dans son contexte.
Pour sa défense, Nutella a déclaré que « les messages négatifs ou insultants étaient directement proscrits du champ des possibilités, l’idée étant d’utiliser le pot de Nutella comme un moyen de communication visant à partager de l’enthousiasme. De la même façon, les termes renvoyant à des communautés, qui font souvent l’objet d’attaques par des personnes malveillantes, ont été retirés des propositions. »
Au passage, Alice Arnold rappelle un scandale similaire, impliquant cette fois-ci Apple. En juillet dernier, la marque à la pomme avait mis en place un outil permettant d’enregistrer des mots et des textes dans son iPad. Mais, là aussi, certains termes avaient été proscrits. Parmi lesquels, « vagin », « seins », « clitoris »… Comme le notait alors une autre journaliste du Telegraph, leurs équivalents masculins (« pénis », « bite »…) étaient eux autorisés. De la même façon, si « éjaculation » pouvait être enregistré, « orgasme » passait, lui, à la trappe. Une différence de traitement dénotant un sexisme flagrant.
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