C’est un constat accablant pour Benoît Hamon que dresse le journal Le Monde. Le candidat PS à l’élection présidentielle reste à la quatrième place des sondages. « Inaudible, alors que les feux sont braqués sur les convulsions de la droite et le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen dans les sondages, il voit ses orientations critiquées dans son propre camp », écrit le quotidien.
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Un accord pour rien ?
Benoît Hamon lui-même commence à s’agacer de l’hyper-médiatisation de l’affaire Fillon.
« Je n’en peux plus ! Chaque fois que je veux parler des services publics, ou de lutte contre les inégalités, on me ramène au feuilleton interminable de François Fillon et de ses amis. Ça suffit ! », a-t-il lâché lundi 6 mars.
Et ce focus médiatique n’est pas la seule raison qui porte préjudice à Benoit Hamon. Son accord avec Yannick Jadot, le candidat désigné par les écologistes, ne lui a en réalité pas permis de creuser réellement l’écart avec Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier obtient 12% des intentions de vote selon un sondage Harris Interractive pour France Télévisions, paru le mercredi 8 mars, quand le candidat socialiste est à 13%. Une alliance qui ne lui a donc « apporté qu’une faible dynamique, bien cher payée par rapport aux concessions faites à EELV sur le programme et les investitures aux législatives », analyse Le Monde.
« La campagne est désorganisée »
Côté PS, on reproche aussi à l’ex-frondeur de ne pas vouloir réellement rassembler. « Aujourd’hui, nous attendons des gestes pour ressouder la famille. Mais Benoît manque d’empathie », confie un ministres socialiste au quotidien.
Même dans ses soutiens, des reproches commencent à se faire entendre… « La campagne est désorganisée, Hamon ne travaille qu’avec son clan », fustige un député membre de l’aile gauche du PS. Un autre responsable du parti l’admet :
« Benoît avait un coup à jouer, mais il a été saisi de vertige en gagnant la primaire et en se disant qu’il pouvait gagner la présidentielle. »
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