Afin d’apaiser les conflits identitaires autour des repas avec ou sans porc dans les cantines, une tribune parue dans Le Monde propose l’instauration d’un menu végétarien. “Une mesure simple, pragmatique, écologique et œcuménique”, pour ses signataires, adeptes plus ou moins célèbres du végétarisme, qui vont d’Alain Bougrain-Dubourg au bouddhiste Matthieu Riccard en passant par la […]
Afin d’apaiser les conflits identitaires autour des repas avec ou sans porc dans les cantines, une tribune parue dans Le Monde propose l’instauration d’un menu végétarien. « Une mesure simple, pragmatique, écologique et œcuménique”, pour ses signataires, adeptes plus ou moins célèbres du végétarisme, qui vont d’Alain Bougrain-Dubourg au bouddhiste Matthieu Riccard en passant par la philosophe spécialiste de la cause animale Florence Burgat et le médiatique Aymeric Caron, en partance d’On est pas couché.
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Ces personnalités s’inquiètent de la décision du maire UMP de Châlon-sur-Saône, Gilles Platret, de supprimer, au nom de la “laïcité culinaire” le “menu de substitution” – sans porc – dans les cantines de sa ville. Une idée immédiatement relayée par Nicolas Sarkozy, qui a mis, c’est le cas de le dire, les pieds dans le plat, déclarant :
“Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l’enseignement privé confessionnel”.
Cette intervention a choqué même dans son propre camp. Les signataires répondent qu’il est absurde « de dénoncer la communautarisation de certains Français musulmans, et inviter ces mêmes musulmans à quitter les écoles publiques pour des établissements confessionnels ».
« Le repas végétarien réunit tout le monde”
Aujourd’hui, les enfants de #Paris02 ont pu déguster un repas Manger Ensemble : laïque, éthique, #vegan et délicieux. pic.twitter.com/uKO7Yg0qCA
— Mairie du 2e (@Mairiedu2) 26 Mars 2015
Contre « la haine communautariste”, la proposition d’un menu végétarien est avant tout pragmatique. Il convient à toute les croyances, musulmans, juifs, chrétiens, athées, agnostiques. « Le repas végétarien réunit tout le monde.” Cette tribune s’inscrit dans la mouvance de plus en plus tendance du végétarisme. Ses auteurs ne manquent pas de rappeler les bienfaits du régime végétarien et les méfaits multiples d une alimentation excessivement carnée, « source de maladies, notamment sur le plan cardio-vasculaire”. Ils rappellent également que la consommation de viande est une des causes majeures du changement climatique, de la déforestation, de la pollution et du traitement abominable des animaux par l’élevage industriel.
Ils voient dans cette promotion d’un menu végétarien tout à la fois « une avancée citoyenne et un geste fort en faveur de l’environnement”. Pour le vivre ensemble, mieux vaut la carotte bio que le bâton.
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