La présidente de Poitou-Charentes a voulu relancer sa campagne pour la primaire socialiste, à deux jours de l’entrée en scène de Martine Aubry.
Une scène bucolique comme dans un film tourné sous le Front populaire. Le Marais Poitevin, la « Venise verte » et le village d’Arçais. C’était le décor choisi dimanche par Ségolène Royal pour relancer sa campagne de la primaire PS, et même pour engager le combat pour l’élection présidentielle de 2012.
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Devant un millier de ses partisans brandissant sous le soleil drapeaux du PS et bannières de Désirs d’avenir mêlés, l’ex-candidate de 2007 a voulu s’adresser à « tous ceux qui sont inquiets, et même angoissés, à tous ceux qui sont révoltés par trop d’injustices, résignés » ou « ne croient plus à l’efficacité de l’action politique ».
Faisant part de son sentiment de « bonheur » et de « plénitude », à l’orée d’une nouvelle bataille présidentielle, Ségolène Royal a confié s’être « préparée » pour 2012.
« Et j’y suis prête. J’ai l’expérience des grandeurs et de la dureté d’une campagne présidentielle. L’élan populaire de 2007 me demande un devoir de fidélité. »
Brocardée au sein même du PS lors de la précédente campagne, aujourd’hui à la traîne dans les sondages, Ségolène Royal a dit avoir « compris » ses « erreurs« .
« J’ai appris que je n’ai pas su toujours me faire comprendre, en donnant parfois l’impression d’improviser. »
« J’ai compris aussi que le rassemblement des socialistes n’était pas automatique« , a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes, pour qui il n’est plus question désormais de se situer en marge du PS. « Si je suis désignée, je sais que je rassemblerai. François (Hollande), Martine (Aubry), Arnaud (Montebourg), Manuel (Valls) partagent le même sens des responsabilités. Personne n’est isolé et les inquiétudes en ce sens doivent être levées. »
« 2012 ne sera pas 2007 ! » a lancé Ségolène Royal, avant d’ajouter : « Ce n’est pas une revanche qu’il faut prendre mais un nouveau départ. »
Elle a toutefois renoué avec la thématique de sa campagne précédente, en plaidant à plusieurs reprises dans son discours pour « un ordre social juste, appuyé sur la force citoyenne » et pour « une République du respect« . Elle a dénoncé une droite qui « a oublié les leçons de l’après-guerre et la conception désintéressée de la politique du général de Gaulle ».
Avant de dire son espoir de voir « tous les républicains humanistes converger vers la gauche unie, pour accomplir le changement« . La réunion du Marais Poitevin ouvrait une semaine de grandes manœuvres au PS.
Mardi, jour de l’ouverture officielle du dépôt des candidatures pour la primaire, Martine Aubry devrait se déclarer. La première secrétaire du PS, qui a prévu une simple allocution solennelle dans son fief du Nord, à Lille, talonne dans les sondages le favori, François Hollande, qui s’était lancé dans la bataille le 31 mars à Tulle, en Corrèze. Après un tour de chauffe en juillet, la campagne de la primaire débutera fin août.
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