Sur le plateau de RTL, l’ancien Premier ministre a expliqué qu' »il fallait frapper fort et dur dès le début » avec les gilets jaunes.
Depuis son exil catalan en septembre 2018, Manuel Valls avait mis un point d’honneur à ne pas commenter l’actualité politique française. L’ancien Premier ministre est candidat déclaré à la mairie de Barcelone, dont le scrutin se tiendra dans quelques mois. La vidéo de l’Académicien Alain Finkielkraut, visé par des insultes antisémites le samedi 16 février, en marge de l’acte XIV des gilets jaunes a changé la donne à ses yeux.
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Après une longue interview au Point mercredi, Manuel Valls s’est rendu, jeudi 21 février, sur le plateau de RTL. Le théoricien des deux gauches irréconciliables s’est voulu intransigeant. « J’ai toujours estimé que l’antisémitisme, la haine des Juifs et l’antisionisme, la haine d’Israël allaient ravager notre société (…), clame-t-il. C’est un mal profond qui a été réactivé (…) L’antisionisme donne la permission d’être démocratiquement antisémite. »
« Il fallait frapper fort et dur dès le début »
Invité au dîner du Crif la veille (Conseil représentatif des institutions juifs de France), Manuel Valls a indiqué, à propos des rassemblements, chaque samedi à Paris : « Sans doute, oui, aurait-il fallu interdire des manifestations. Il fallait frapper fort et dur dès le début. Oui, il aurait fallu interdire des manifestations. »
Lors de ce même dîner, Emmanuel Macron, lui aussi présent, a déclaré que « la honte doit changer de camp ». Pour ce faire, il a déclaré vouloir intégrer l’antisionisme dans la définition de l’antisémitisme.
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