Au mini-sommet européen sur la question migratoire, la France et l’Italie n’ont cessé de se renvoyer la balle.
La France n’aurait-elle aucune leçon à recevoir sur la question migratoire ? C’est en tout cas ce que pense Emmanuel Macron. Au sommet européen de Bruxelles ce dimanche, le chef de l’État a rétorqué à Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, que la France « n’a de leçons à recevoir de personne « sur le dossier des migrants, car elle est « le deuxième pays d’accueil des demandeurs d’asile cette année. »
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Durant ce mini-sommet européen, l’Italie et la France se sont affrontés dans une joute verbale concernant la question migratoire. Dès vendredi, Emmanuel Macron a déclaré que l’Italie « ne vit pas une crise migratoire mais une crise politique » alimentée par « des extrêmes qui jouent sur les peurs. » Indigné par ces propos, Matteo Salvini, ministre italien d’extrême droite a de suite dénoncé « l’arrogance » du président Macron : « Si, pour l’arrogant président Macron, cela n’est pas un problème, nous l’invitons à cesser ses insultes et à prouver sa générosité par les faits en ouvrant les nombreux ports français et en cessant de refouler hommes, femmes et enfants à Vintimille, à la frontière franco-italienne. »
Ce n’est pas la première fois que Matteo Salvini charge Emmanuel Macron sur la question migratoire. Alors que le chef de l’État dénonçait la « part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien », qui a refusé d’accueillir l’Aquarius, le ministre de l’Intérieur italien a invité la France à « passer de la parole aux actes et à donner un signal de générosité » et a par ailleurs demandé des excuses officielles au gouvernement français.
La France n’a-t-elle réellement aucune leçon à recevoir sur la question migratoire ?
D’après Eurostat, la France est bien le deuxième pays d’accueil des demandeurs d’asile (110 945). Bien derrière l’Allemagne (524 185) et juste devant l’Italie (78 235). Paris n’a par contre pas respecté son engagement à « relocaliser » des migrants depuis l’Italie indique La Croix.
Mais si on rapporte ces chiffres au nombre d’habitants, la France et l’Italie ne font plus partie des pays les plus accueillants de l’Union Européenne. Ils sont largement devancés par l’Allemagne, la Suède et l’Autriche.
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