Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, s’exprimait lors d’une conférence donnée à l’occasion du Monde Festival qui s’est tenu au Palais Garnier, le 27 septembre dernier. Le Monde a pu l’interroger sur ses références politiques et son positionnement à gauche suite à la polémique déclenchée par ses propos sur les fonctionnaires. “L’Etat a sa place, mais […]
Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, s’exprimait lors d’une conférence donnée à l’occasion du Monde Festival qui s’est tenu au Palais Garnier, le 27 septembre dernier. Le Monde a pu l’interroger sur ses références politiques et son positionnement à gauche suite à la polémique déclenchée par ses propos sur les fonctionnaires.
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« L’Etat a sa place, mais il en a trop pris »
Si Emmanuel Macron, n’a pas l’intention de choquer, il assume pour autant son rôle de trublion, d’agitateur d’idées. Le ministre de l’économie revendique de débattre de problématiques sensibles, sources de tensions au sien du Parti socialiste. S’il est à ses yeux, hors de question de supprimer les 35 heures, il n’exclut pas la nécessité de remédier à une « trop grande rigidité dans la définition horaire » concernant la durée légale de travail. En ce qui concerne le statut des fonctionnaires, il « n’a jamais dit qu’il faut supprimer ». Il reconnait néanmoins qu’ »il faut réfléchir » à cette question. Une réflexion qui s’étend, selon lui, au rôle que doit jouer l’Etat : « L’Etat a sa place, mais il en a trop pris » affirme-t-il.
« Beaucoup de convergences » entre la droite et la gauche
Souvent critiqué pour mener une politique de droite, Emmanuel Macron, soutient l’existence de « beaucoup de convergences » entre « les gouvernements de droite et de gauche ». Certes « de gauche », il préfère pour autant se définir dans « le camp du progrès ». Pour lui, prôner un « libéralisme politique et économique » reste compatible avec le fait de se déclarer de la majorité, dans le cadre d’un « progressisme ouvert ». Cette vision permet, d’après lui, d’« ouvrir les blocages », afin de garantir une « mobilité », facteur d’égalité, et non « d’égalitarisme » qui « bloque ceux qui veulent réussir ».
Celui qui se définit comme un « homme libre » affirme qu’il n’est ni le visage politique droitier que François Hollande n’oserait assumer, ni celui de Valls qui se force à se taire afin de mieux rassembler la majorité. « Je ne suis pas atteint de syndrome frontal et je ne suis pas non plus en service commandé », se défend-il.
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