A seulement 23 ans, Boyan Slat s’est fait connaître du monde entier avec son projet baptisé “The Ocean Clean-up”, un programme visant à débarrasser l’essentiel de l’océan Pacifique Nord de ses déchets plastiques. L’hebdomadaire « Elsevier » l’a consacré personnalité néerlandaise la plus influente de l’année. Portrait d’un visionnaire.
Pour Boyan Slat, chaque situation requiert une solution. Ce jeune écologiste néerlandais a ainsi abandonné ses études d’ingénierie aérospatiale à l’université de Delft en 2013, pour se consacrer à un grand projet de nettoyage des océans. On pourrait résumer sa pensée en une devise : pour qui ose, rien d’impossible. Confronté à la pollution marine lorsqu’il faisait de la plongée à 16 ans, le jeune homme se souvient avoir pensé : « Pourquoi ne nettoie-t-on pas tout ça ? » Durant un an, il a réfléchi à ce problème jugé insoluble, pour finalement prendre la question à revers. Au lieu de rechercher le plastique, il faudrait le laisser venir à nous.
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Par un système de nettoyage agissant comme une barrière synthétique – à l’instar des côtes bordant les océans – il a imaginé récolter le plastique grâce aux vents et aux courants marins. Partout dans le monde, des donateurs ont participé au financement de ce projet de grande envergure baptisé Ocean Clean-up. Il a ainsi récolté 20 millions d’euros de dons. Durant l’année 2018, le premier système opérationnel devrait être déployé dans la “poubelle du Pacifique”, véritable vortex de déchets de l’océan. L’ambition : appliquer, pour la suite, ce système aux quatre autres zones d’accumulation de détritus présentes dans les océans.
Une personnalité inspirante
Il y a deux ans, dans la série documentaire Beyond the Horizon s’interrogeant sur l’avenir de l’humanité, le jeune homme expliquait, devant la caméra de Jared Leto : “Pour notre siècle, le défi consiste à convertir un mode de vie créé au siècle précédent en un style de vie qui sera toujours là au siècle prochain.” Aux déchets polluants générés durant le siècle dernier, Boyan Slat entend répondre par des innovations écologiques. Et se montre optimiste quant à la dynamique actuelle, qui emporte l’homme dans une « vague de créativité technologique« , dont il avoue être ravi de faire partie, avec son système de capture du plastique.
« Ce que j’espère vraiment, c’est que l’océan nettoyé pendant ce siècle puisse être un symbole pour nous qui utilisons la technologie, pour rendre les choses meilleures », déclare-t-il.
Consacré
En 2014, il avait été le plus jeune lauréat du prix « Champion de la Terre » dans la catégorie « inspiration et action », délivré par l’ONU. En 2015, Le roi de Norvège lui avait décerné celui de « Jeune Entrepreneur de l’industrie maritime. » Une succession de récompenses avaient suivi, du prix Goldman Sachs « Thor Heyerdahl » le classant parmi les 100 entrepreneurs les plus intrigants au monde, au magazine Forbes l’incluant dans sa liste des « Under 30 » pour l’année 2016, qui recense de jeunes leaders charismatiques de moins de 30 ans.
Le magazine néerlandais Elsevier vient de rendre son verdict, nommant Boyan Slat « personnalité de l’année 2017. » Récompensant sa capacité à innover sans jamais faire la morale, l’hebdomadaire relève les qualités de celui qui n’a rien d’un activiste environnemental classique. Il serait le « sauveur des océans », un jeune homme positif et résolument tourné vers l’avenir.
My speech on how we will rid the oceans of plastic https://t.co/fC4q533WuA pic.twitter.com/xHUBoycs7o
— Boyan Slat (@BoyanSlat) May 15, 2017
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