Fascinée par le corps des femmes, la Picardie fait du rose, qu’elle détourne, un emblème de la féminité
“J’ai toujours été attirée par le corps de la femme pour des raisons esthétiques. En mûrissant, j’ai compris qu’il s’agissait d’un acte bien plus fort : s’assumer en tant que femme. Je cherche à montrer des ‘girls next door’ décomplexées qui s’apparentent à la normalité et qui assument leur sexualité.”
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Ainsi la Picarde Amandine Kuhlmann, 25 ans, désormais installée à Paris, décrit-elle son travail photographique. Tout commence enfant avec un livre de Jean-Paul Goude trouvé dans la bibliothèque parentale, et se poursuit avec l’acquisition, en 2004, d’un appareil photo compact premier prix pour alimenter son Skyblog.
Plus tard, “à un moment où je vouais un culte à Araki ou Richard Kern”, dit-elle, Amandine Kuhlmann tombe sur les travaux de Petra Collins et d’Arvida Byström. “Elles avaient les ovaires et la Tumblr touch en plus. Leurs images m’ont paru évidentes.”
On retrouve chez elle la même prégnance d’un rose pastel fleurant bon l’adolescence girly et bubble-gum. “Le rose prend toute son importance dans mon travail puisqu’il est synonyme de féminité dans notre société. Je l’utilise afin de le détourner et d’altérer les codes de la ‘girl culture’.”
Instagram @amandinekuhlmann
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