Ce mercredi, la porte-parole de Donald Trump devait apparaître face aux caméras de la Fox. Ce ne fut pas le cas. Cela fait une semaine que la stratège, d’habitude surmédiatisée, n’a plus son droit d’entrée sur les plateaux de télévision. Si l’en croit certaines sources de la Maison Blanche recueillies par CNN, le Président et ses hauts […]
Ce mercredi, la porte-parole de Donald Trump devait apparaître face aux caméras de la Fox. Ce ne fut pas le cas. Cela fait une semaine que la stratège, d’habitude surmédiatisée, n’a plus son droit d’entrée sur les plateaux de télévision. Si l’en croit certaines sources de la Maison Blanche recueillies par CNN, le Président et ses hauts conseillers aimeraient vivre une semaine « sans scandale » et « le retrait de Kellyane Conway des chaînes de télévision les aide en ce sens« .
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Et si Kellyane Conway devenait la persona non grata du gouvernement Trump ? Récemment, la journaliste américaine Mika Brzezinski refusait son passage dans son programme matinal Morning Joe sous ce prétexte : « à chaque fois qu’elle apparaît à l’écran, quelque chose va de travers ou déraille, elle a perdu toute crédibilité« .
De son côté, Conway prône l’argument de l’emploi du temps surchargé afin d’expliquer cette pause médiatique. « Je suis invitée chaque jour à des émissions, même, à deux reprises, le dimanche, donc j’essaie de me recentrer sur d’autres affaires« , rapporte CNN qui n’hésite pas à aller plus loin : cette décision stratégique pourrait être celle du directeur de la communication Sean Spicer. Kellyanne Conway chercherait depuis plusieurs semaines à renverser Spicer, lui « rendre le boulot impossible » et « mener campagne pour faire savoir qu’il n’est pas fait pour le job », atteste un cadre du parti républicain. Retour de bâton ?
Un fiasco après l’autre
Une mise à l’écart qui témoigne d’une certaine lucidité. Le jour de sa victoire, le 45e Président des Etats-Unis la pointait du doigt avec fierté, face à une foule en délire. Mais depuis, Kellyane Conway n’a provoqué que contresens et scandales. Le 3 février, cette spécialiste des sondages amenait sur le plateau de MSNBC l’évocation édifiante du massacre de Bowling Green, afin de vendre les vertus du Muslim Ban, l’un des projets polémiques de l’homme d’affaires. Un drame tout droit sorti de son imagination, mensonge qu’elle déformât en « fait alternatif« , appellation abondamment glosée sur la toile. Autre fiasco ? Son soutien sur Fox News aux produits de la marque Ivanka Trump. En direct, elle avouait ainsi le 9 février proposer « un peu de publicité gratuite« . Un exercice promotionnel inattendu qui lui a valu les remontrances du bureau d’éthique, pour usage déplacé de sa position.
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Mais cette décision gouvernementale semble surtout faire écho aux propos du 13 février. Ce jour-ci, Kellyane Conway insistait sur la supposée « pleine confiance » que Donald Trump voue à Michael Flynn, son conseiller à la défense. Pas de chance, le lendemain, Flynn, accusé de connivence avec le Kremlin, était poussé hors de la Maison Blanche sur décision du Président. Une démission qui a conclu de faire de cette observatrice de l’opinion publique un poids pour la campagne médiatique du républicain. Pour Walter Shaub, le directeur de l’éthique gouvernemental, cela ne fait aucun doute : Kellyane Conway doit être sanctionnée pour ses dérapages. Et si ce décadrage médiatique était la première étape de ce recadrage politique ?
JUST IN: Gen. Flynn "does enjoy the full confidence of" Pres. Trump, Kellyanne Conway tells @MSNBC. https://t.co/Wdk532l0Ai
— NBC Nightly News with Lester Holt (@NBCNightlyNews) February 13, 2017
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