Daniel Cohn-Bendit vient d’annoncer qu’il ne se représenterait pas aux élections européennes en 2014. Son nouveau dada : le football. Avant lui, d’autres politiques ont déjà laissé parler leur amour du ballon rond dans leur reconversion. Et certains footballeurs ont effectué le parcours inverse. Souvenirs.
Daniel Cohn-Bendit l’a révélé sur LCI : il tournera la page de la politique européenne après le prochain scrutin, en 2014. A 67 ans, l’eurodéputé écologiste veut laisser parler sa passion du football (et des espaces verts ?) et se rêve en réalisateur d’un documentaire sur la coupe du monde au Brésil. Un fantasme qui prendra peut-être très vite forme puisqu’il serait en négociation avec Arte.
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Ce phénomène n’est pas inédit dans la sphère politique française. Depuis quelques temps déjà, Eric Besson, lassé par la politique, s’acharne à vouloir racheter un club de ligue 1. En attendant de mener sa quête du Saint-Graal à bien, l’ancien ministre de Nicolas Sarokzy s’est même improvisé en journaliste sportif pour iTélé lors du match France-Angleterre du dernier Euro.
A lire : Eric Besson et le foot, entre réalité et fantasmes
Le chemin contraire existe aussi. Ainsi celui de Bernard Tapie. Dans une de ses multiples vies antérieures, il a remis l’Olympique de Marseille sur orbite après avoir racheté le club en 1986. Ardent défenseur des intérêts de la cité phocéenne, il tombe opportunément dans la marmite de la politique peu après. Avec succès aux régionales puis aux législatives avant de devenir, éphémèrement, ministre de la Ville sous Mitterrand. Ensuite viendront les tacles. Malgré des efforts persistants pour continuer à survire politiquement, le magnat est renvoyé sur le banc de touche, en passant par la case prison.
Un destin assez parallèle à celui de Silvio Berlusconi. Aujourd’hui dans la tourmente, l’ancien président du Conseil italien fut d’abord un redoutable homme d’affaires qui, en 1986, avait acquis et redressé l’AC Milan. Suite à son déclin en politique, il revient à ses premiers amours et a récemment été nommé président d’honneur du club.
Les footballeurs, eux aussi, aspirent à des nouvelles occupations après tant d’années à martyriser le gazon à coups de crampons. Et leur ambition est souvent à la hauteur de leur salaire, comme le montre ce top 10 des reconversions de joueurs dans la politique réalisé par le blog A la Culotte.
Les fortunes furent diverses. L’ancien joueur de l’AS Monaco George Weah fut ainsi candidat (malheureux) à la présidentielle libérienne, tandis que le roi Pelé devint ministre des Sports au Brésil dans les années 90. Un pays où la politique semble sourire à ses anciens footballeurs puisque l’attaquant Romario, membre du parti socialiste, y a été élu député fédéral en 2010.
En Belgique, l’ancien Diable Rouge Marc Wilmots devient sénateur libéral en 2003. Après deux ans, il abandonne ses ambitions politiques pour se consacrer à nouveau au football. Il demande alors à conserver son poste et souhaite que le salaire de ses deux années restantes de mandat soient reversés à des oeuvres caritatives.
En France, l’ancien gardien d’Auxerre Fabian Cool est devenu conseiller municipal de la ville, tandis que Karim Zéribi, homme politique marseillais en passe de devenir député européen, a évolué dans sa jeunesse au FC Rouen.
D’autres eurent moins de succès comme l’ex-stéphanois Patrick Revelli, sur une liste socialiste aux régionales de 2010 dans la Loire mais non-éligible. Ou, aux dernières régionales toujours, la tentative de buzz du MoDem avec l’ancien girondin de Bordeaux Marouane Chamakh, évoluant aujourd’hui comme attaquant à Arsenal.
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