Ce 12 juin quand Jean-Marie Le Pen arrive au tribunal de grande instance de Nanterre pour contester devant la justice sa suspension du FN, une petite foule compacte de journalistes l’attend. Caméras, appareils photos, micros, perches, se ruent vers lui, même s’il affirme seulement vouloir faire une déclaration à sa sortie. Mais très rapidement, l’hystérie […]
Ce 12 juin quand Jean-Marie Le Pen arrive au tribunal de grande instance de Nanterre pour contester devant la justice sa suspension du FN, une petite foule compacte de journalistes l’attend. Caméras, appareils photos, micros, perches, se ruent vers lui, même s’il affirme seulement vouloir faire une déclaration à sa sortie.
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Mais très rapidement, l’hystérie gagne les journalistes, qui jouent des coudes pour avoir la meilleure image du fondateur du FN, et veulent absolument recueillir une déclaration immédiate : « Qu’est-ce que vous attendez de cette décision? », « êtes-vous plutôt confiant M. Le Pen? », entend-on.
A 1 minute 38, un débordement a lieu, une journaliste de l’AFPTV s’indigne envers un policier. Elle est interpellée. « Certains policiers ont insulté des journalistes de ‘connasses’. Des coups sont partis« , témoigne une journaliste de LCI sur Twitter. Le journaliste à Libération Dominique Albertini, témoigne que « comme trop souvent, les cameramen se sont conduits comme des sauvages, sans aucun égard pour les personnes filmées ou pour les confrères non-TV. C’était hallucinant« .
L’AFP avait consacré un billet de blog en 2014 à ces phénomènes de « meutes » journalistiques : « ‘Meute’ n’est toutefois pas le terme le plus approprié. Dans une meute, on suppose que les participants, que ce soient des chiens ou des supporteurs de football, communient dans la ferveur et se soutiennent mutuellement. Alors que dans la meute journalistique, c’est tout le contraire ». L’AFP envisageait même sérieusement de proposer à ses journalistes une formation à la sécurité dans les mêlées médiatiques…
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