Les images avaient suscité l’émoi des internautes. Visionnée plus de deux millions de fois, une vidéo montrait deux policiers contrôler un handicapé à la Gare de Lyon. Sans prothèse, les moignons à l’air, celui-ci était laissé pour compte sur le quai de la gare. Face à l’ampleur de la vidéo, les trois policiers mis en […]
Les images avaient suscité l’émoi des internautes. Visionnée plus de deux millions de fois, une vidéo montrait deux policiers contrôler un handicapé à la Gare de Lyon. Sans prothèse, les moignons à l’air, celui-ci était laissé pour compte sur le quai de la gare. Face à l’ampleur de la vidéo, les trois policiers mis en cause ont déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » et la préfecture de police de Paris (PP) pour « diffusion de fausses nouvelles », selon le préfet de police de Paris Michel Cadot.
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L’intéressé, François Bayga, avait expliqué aux Observateurs de France 24 s’être « senti complètement humilié ». Pas de quoi émouvoir les forces de l’ordre. Selon Europe 1 qui cite une source policière, « cette personne handicapée urinait sur le quai » lorsqu’elle a été contrôlée. « le contrôle s’était passé tout à fait normalement jusqu’à la verbalisation », ajoute cette même source.
Pour rappel, François Baya avait décrit un échange musclé suite à son contrôle d’identité « Ils m’ont alors répondu que je n’avais rien à faire dans la gare » déclarait-il. « J’ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais l’un des policiers me tirait la jambe. Il voulait savoir ce que j’avais sur moi, je leur ai dit plusieurs fois « ce sont des prothèses« . Il reconnaît ensuite avoir les avoir lui-même enlevées « pour leur montrer qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient ». Une déclaration confirmée par une vidéo de la Ratp.
« Des manœuvres infamantes »
Pour le préfet de police Michel Cadot, la publication et le partage de la vidéo porterait un préjudice non mérité pour les forces de l’ordre. Il évoque des « manœuvres infamantes, qui consistent notamment à mettre en ligne des vidéos parcellaires et commentées par leurs auteurs afin de prouver le caractère inapproprié de l’intervention des forces de l’ordre ». Le préfet a affirmé qu’il « déposera systématiquement plainte en cas de diffamation, dénonciation de délits imaginaires, ou diffusion de fausses nouvelles portant atteinte à l’honneur et à la probité des fonctionnaires ».
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