Depuis trente ans, la justice de Californie tente d’envoyer le cinéaste derrière les barreaux pour une sombre affaire de pédophilie. Polanski a demandé à ce que son dossier soit réexaminé, en vain.
Roman Polanski n’a pas obtenu gain de cause dans sa demande de réexamen des accusations faites à son encontre. Hier, la cour d’appel du 2ème district de Californie a rendu sa décision : la requête du réalisateur, déposée par ses avocats, est refusée. Et pour l’heure, les magistrats ont décidé de suspendre toute procédure.
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Petit rappel. En 1977, Roman Polanski aurait eu une relation avec une top model de 13 ans qu’il shootait pour le magazine Vogue dans la maison de Jack Nicholson. La mère de la jeune fille porte plainte en suivant. Polanski reconnaît les faits mais nie toute accusation de viol. L’année suivante, un procès se tient pour juger l’affaire et le cinéaste séjourne un mois et demi en prison. A sa sortie, il embarque pour l’Europe et depuis, il ne retournera plus sur le sol américain.
Ses avocats sont ses seuls représentants outre-Atlantique et il n’a jamais caché sa crainte de repasser par la case prison s’il posait le pied aux Etats-Unis. Le metteur en scène paie le prix de ce scandale par une forte impopularité dans ce pays. Les médias américains doutent même de son innocence dans l’affaire qui coûta la vie à son épouse Sharon Tate en 1969.
La victime du présupposé viol, Samantha Geimer, aujourd’hui âgée de 44 ans, souhaite que l’affaire se termine et que toutes les charges soient abandonnées.
Manuel Delort
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