[PODCAST “Pionnières”] Dope Saint Jude est l’un des talents les plus brillants de la scène hip-hop sud-africaine. On retrace le parcours de cette rappeuse autodidacte qui emprunte autant à Tupac Shakur qu’au mouvement punk Riot Grrrl.
Avant d’être rappeuse, Dope Saint Jude a d’abord été drag king. Au début des années 2010, elles sont plusieurs femmes de Capetown, en Afrique du Sud, à s’habiller en hommes, et à performer sur scène en caricaturant les stéréotypes virils au sein du collectif “Bros B4 Ho’s”. C’est le premier collectif de drag kings du continent Africain.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
>> A lire aussi : [Podcast] Jackie Shane, l’étrange disparition d’une pionnière de la soul
Chacune s’est créé un personnage et danse, chante, sous les traits de son alter ego masculin. C’est en parodiant le rappeur Lil Wayne que Catherine Saint Jude va rapper pour la première fois. En 2013, deux ans plus tard elle prend le nom de Dope Saint Jude, et met en ligne ses premiers morceaux sur Soundcloud.
Une détermination sans nom
Celle qui se revendique comme héritière du mouvement Riot Grrrl emprunte au punk féministe son aspect “do it yourself”, par ailleurs très présent dans la foisonnante scène hip-hop du Cap. Elle apprend l’ingénierie sonore en autodidacte et produit elle-même ses sons, pour s’assurer que tous ses morceaux lui appartiennent. Elle réalise ses clips, elle est son propre manager et son propre tourneur. Catherine le sait : si elle ne fait pas tout elle-même, personne ne viendra la chercher. Sa détermination annonce un succès fulgurant qui l’amènera sur les scènes internationales à la fin des années 2010.
On retrace son parcours avec Clémentine Spiler dans un épisode du podcast “Pionnières” de Radio Nova.
>> A lire aussi : [Podcast] Doris Norton, étrange pionnière italienne de la musique assistée par ordinateur
{"type":"Banniere-Basse"}