En Syrie, les bombardements continuent sur la Ghouta orientale aux portes de Damas. Les forces gouvernementales sont parvenues à scinder la zone rebelle, dans laquelle le situation humanitaire ne cesse de se dégrader.
Les bombardements et les combats se poursuivent dans la Ghouta orientale, cette zone rebelle située aux confins de Damas. Bachar el-Assad est bien décidé à en finir avec les ceux qui narguent son pouvoir si près de la capitale, et peuvent l’atteindre de leurs tirs. Dimanche, 4 civils ont été tués à Damas, selon les médias officiels.
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Après 21 jours de bombardements intenses, l’armée du régime est parvenue à scinder l’enclave rebelle en trois zones. Douma et sa périphérie au nord, Harasta à l’ouest et le reste des localités au sud. Samedi, les forces du régime « ont isolé Douma du reste de la Ghouta orientale, après avoir pris le contrôle de la route la reliant à Harasta à l’ouest et à Misraba au sud », a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisme basé en Grande-Bretagne qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs dans le pays. Les largages de bombes et de barils d’explosifs ont tué 1.115 civils dont 231 enfants, blessé plus de 4.400 personnes.
Syrie : l'évacuation de la Ghouta orientale au cœur de négociations https://t.co/80gjNrSRon #AFP pic.twitter.com/lXWgoqUJPh
— Agence France-Presse (@afpfr) March 11, 2018
Appel au secours
La situation dans la Ghouta qui comptait environ 400 000 habitants est devenue catastrophique. Les hôpitaux encore en activité sont surchargés. Il est même devenu difficile d’enterrer les morts car les cimetières sont bombardés. De très nombreuses victimes sont encore enfouies sous les décombres.
Le conseil local de Douma a lancé un “appel au secours”, évoquant “de nombreuses personnes (qui) dorm(ent) désormais dans les jardins publics et sur les routes, les abris et sous-sols étant débordés”.
De timides négociations entre le pouvoir et les diverses factions rebelles ont commencé. Un comité constitué de responsables locaux a rencontré samedi des représentants du régime. Selon un membre anonyme de ce comité, “il a discuté d’une proposition de réconciliation qui garantirait la sortie pour ceux qui le souhaitent, civils ou rebelles, de Hammouriyé vers d’autres régions de Syrie sous le contrôle des insurgés”. Mais certains des groupes rebelles, notamment des combattants islamistes refusent toute participation à ces négociations.
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