31,9 millions d’euros net. C’est, selon Libération, ce que CNews (anciennement iTélé) aurait perdu en 2016. Une somme impressionnante, d’autant plus que la chaîne d’information en continu ne brille pas par son chiffre d’affaires, tournant autour des 41,1 millions d’euros. Principale responsable de cet effondrement financier, la fameuse grève des journalistes déclenchée par l’arrivée à […]
31,9 millions d’euros net. C’est, selon Libération, ce que CNews (anciennement iTélé) aurait perdu en 2016. Une somme impressionnante, d’autant plus que la chaîne d’information en continu ne brille pas par son chiffre d’affaires, tournant autour des 41,1 millions d’euros.
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Principale responsable de cet effondrement financier, la fameuse grève des journalistes déclenchée par l’arrivée à l’antenne de Jean-Marc Morandi. Manifestant trente et un jours entre octobre et novembre derniers, les journalistes réclamaient le retrait de l’animateur, mais demandaient aussi à Vincent Bolloré, principal actionnaire du groupe Canal, de s’engager sur des garanties d’indépendance pour la rédaction. C’est en tout 80 salariés, écœurés par la nouvelle politique de la chaîne mise en place par l’homme d’affaires, qui ont préféré quitter le navire.
« Période d’inertie éditoriale »
Si la grève n’a duré « que » l’équivalent d’un mois, l’antenne en aura payé le prix fort. Pendant le conflit ultra médiatisé, ainsi que les semaines suivantes, CNews, privée de ses journalistes, a dû opter pour la rediffusion (en boucle !) de vieux reportages, alors incapable de proposer des sujets frais. Comme le soulève Libération, la chute de la chaîne est « le résultat direct de cette période d’inertie éditoriale« .
A titre de comparaison, CNews avait bouclé l’année 2015 avec un déficit de 11,2 millions d’euros, soit trois fois moins qu’en 2016. Quant aux revenus d’exploitation, on estime que la chaîne tournait autour des 46,9 millions. Autrement dit, CNews aurait perdu environ 4 millions d’euros de recettes publicitaires. Une chute qui s’explique par le départ progressif des annonceurs, soucieux de leur image de marque et de leur réputation, et donc récalcitrants à l’idée de communiquer sur une antenne quasi vide de contenus.
Entre départs et retour
Pour faire oublier cette facture salée, Vincent Bolloré et son équipe ont rapproché la rédaction formée des « survivants » de feue i-Télé à celle du quotidien gratuit CNews Matin (ex-Direct Matin, également propriété du groupe Bolloré) durant l’été. Autre mesure drastique, l’absence de nouvelles recrues pour la prochaine saison de CNews à l’exception de la journaliste Sonia Mabrouk, engagée pour animer une tranche d’info en fin d’après-midi.
Dans le même temps, Olivier Galzi et Audrey Pulvar, stars de la chaîne, partent vers d’autres horizons. Enfin, on n’a pas fini d’entendre parler de Jean-Marc Morandini, « l’objet du scandale », puisque toujours selon le quotidien, l’animateur devrait hériter d’une heure d’antenne en fin de matinée…
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