Elles ont franchi le pas ce jeudi. A la suite des accusations d’agression et de harcèlement sexuels portées contre Denis Baupin, trois députées écologistes ont porté plainte auprès de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de Paris hier. “Je porte plainte pour être reconnue comme victime” Ce sont les mots d’Elen […]
Elles ont franchi le pas ce jeudi. A la suite des accusations d’agression et de harcèlement sexuels portées contre Denis Baupin, trois députées écologistes ont porté plainte auprès de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de Paris hier.
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« Je porte plainte pour être reconnue comme victime »
Ce sont les mots d’Elen Debost, qui a, avec Sandrine Rousseau et Isabelle Attard, porté plainte contre le député écologiste. Celle-ci rapporte sur Mediapart qu’après « avoir surmonté la culpabilité de ne pas avoir parlé tout de suite, [elle] surmonte celle de ne pas avoir déposé plainte« . Déjà entendue par la police, Elen Debost avait témoigné avoir reçu « une centaine de messages » du député, des « SMS d’incitations sexuelles de M. Baupin après lui avoir dit [qu’elle] n’était pas intéressée« . Sandrine Rousseau, elle, avait témoigné avoir été agressée par Denis Baupin en 2011, lors d’une réunion d’EELV. Elle a expliqué que celui-ci l’avait « plaquée contre le mur en [la] tenant par la poitrine, et a cherché à [l’]embrasser« . Le député écologiste, contre qui 13 personnes ont témoigné, nie les accusations et dénonce des manœuvres politiques. Il a déposé plainte contre Mediapart et France Inter pour diffamation.
De nombreux témoins entendus
Depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire le 10 mai, la police a auditionné sept femmes sur les treize ayant témoigné, d’après Mediapart. La plainte des trois députées écologistes permettra, selon Sandrine Rousseau, « de renforcer l’enquête préliminaire en cours« . Les enquêteurs entendent poursuivre avec cette méthode. Après avoir auditionnée les femmes dont les noms avaient été révélés par Mediapart et France Inter, ils ont entendu celles qu’elles avaient elles-même citées, ainsi que certains de leurs proches. D’autres, comme Cécile Duflot mais aussi Laurence Abeille, écologiste proche d’Isabelle Rousseau, sont allées témoigner de leur propre initiative. Denis Baupin, qui avait demandé a être entendu, a lui fait face à un refus des enquêteurs. A la fin de l’enquête, trois possibilités se présenteront au parquet selon Mediapart : « un non-lieu faute de faits caractérisés ou de faits prescrits ; un renvoi direct en correctionnelle de Denis Baupin ou l’ouverture d’une information judiciaire sous la houlette d’un juge d’instruction« .
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