Plongée dans le monde enchanteur du chapelier de mode, collaborateur de longue durée du créateur Alexander McQueen. “L’originalité naît de la force de caractère du créateur,” expliquait Philip Treacy à Dazed en mai dernier. Bois de cerf peints, papier-bulle enroulé autour de la tête, galion miniature, nuée de papillons multicolores… Les créations du chapelier irlandais, […]
Plongée dans le monde enchanteur du chapelier de mode, collaborateur de longue durée du créateur Alexander McQueen.
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« L’originalité naît de la force de caractère du créateur, » expliquait Philip Treacy à Dazed en mai dernier. Bois de cerf peints, papier-bulle enroulé autour de la tête, galion miniature, nuée de papillons multicolores… Les créations du chapelier irlandais, bien plus que simplement originales, ont propulsé le couvre-chef sur le devant de la scène mode, le sortant définitivement de sa sobriété. Des défilés aux célébrités, derrière les objectifs de David LaChapelle, Steven Meisel, Bruce Weber ou encore Nick Knight, les chapeaux de Philip Treacy ont contribué à créer certaines des images les plus anthologiques des vingts dernières années, à découvrir dans sa première monographie publiée chez Rizzoli.
Repéré à Londres par la grande Isabella Blow, Philip Treacy, tout juste diplômé de la prestigieuse Central Saint Martins, est présenté à son autre protégé, un certain Alexander McQueen, avec qui il démarre une collaboration qui durera jusqu’à la mort du créateur prodige. C’est avec lui qu’il imagine la mythique envolée de papillons sur la tête de Naomi Campbell pour le défilé McQueen printemps-été 2008, ou qu’il détourne des déchets en ornements radicaux pour la collection « Horn of Plenty » automne-hiver 2009. Son inventivité attire aussi l’oeil de Karl Lagerfeld chez Chanel, ainsi que les maison Givenchy et Valentino, séduites par son approche décalée, loin de la chapellerie traditionnelle.
« Les Anglais sont intrépides »
Chez Treacy, tout matériel peut être sublimé en un couvre-chef enchanteur, une irrévérence qui puise ses racines dans la britishness même : « J’aime bien être un créateur de chapeaux en Angleterre parce que cela fait partie de la culture, » raconte t-il au magazine An0ther. « Les chapeaux font partie du langage, du paysage. On les trouve dans beaucoup de cultures à travers le monde, mais les Anglais sont intrépides, et cette intrépidité est sans limites. » Elle est même complètement intégrée, ce qui amuse bien Treacy : « Je fais des chapeaux pour des Anglaises très conservatrices, mais qui pensent que mes chapeaux sont normaux! »
Philip Treacy : Hat Designer, par Philip Treacy avec Marion Hume (Rizzoli). Sorti en octobre 2015
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