A quelle fashion week peut-on voir des mannequins en train de s’éclater à la patinoire, affublés de perruques à la Marilyn Monroe ou portant un bloc de béton sur la tête ? A celle de Londres, bien sûr. Top six des accessoires les plus barrés repérés aux défilés homme automne-hiver 2018 de Londres.
Les patins à glace de Band of Outsiders
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Marre des mannequins qui déambulent sur le podium avec une tête de six pieds de long ? Accrochez-leur des patins aux pieds, et transformez le défilé en après-midi à la patinoire : grosse marrade au défilé de la marque californienne Band of Outsiders, organisé à la patinoire devant le Musée d’Histoire Naturelle, où chaque mannequin a libéré son Brian Joubert intérieur. Rafraîchissant.
Les perruques peroxydées de Kiko Kostadinov
Tous les mêmes : le designer bulgare Kiko Kostadinov, diplômé de Central Saint Martins à l’été 2016, fait enfiler à ses mannequins des perruques blond platine façon Martin Mystère (ça se passe ici pour les incultes). Une réflexion sur le manque de diversité des défilés de mode ?
Les totems de Craig Green
On se souvient des radeaux humains de sa campagne automne-hiver 2017. Cette saison, le créateur londonien Craig Green s’est clairement demandé comment compliquer le travail de ses mannequins au maximum : en leur faisant porter de complexes constructions en bois, plastique et vinyle, obscurant totalement leur vision, le designer signe un des défilés les plus énigmatiques (et réussis) de la fashion week homme londonienne, mais a dû se faire maudire en backstage. Bravo aux mannequins : aucune chute en vue.
Le gel dégoulinant de Cottweiler
On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé lors de l’expédition spéléologique en Slovénie qui a été le point de départ de la collection de Ben Cottrell et Matt Dainty, designers de Cottweiler. Dans une salle obscure du Musée d’Histoire Naturelle (ce génial musée londonien dans lequel on entre via un escalator qui traverse un globe terrestre), les mannequins Cottweiler sont apparus recouverts d’un gel dégoulinant sur leur visages, mains et pieds, éclaboussant certains invités du premier rang. Le résultat était censé ressembler à des stalagtites. Mention spéciale à la dernière silhouette du défilé, agrémentée d’un sac à dos-cube d’exposition transparent contenant une roche volcanique.
Le chapeau de cow-boy d’Astrid Andersen
La designer d’origine danoise, nom à suivre dans le streetwear, revisite le mouvement Buffalo, lancé à Londres dans les années 80 par le styliste Ray Petri. Doudounes, carreaux, chapeaux et bombers typiques du mouvement sont mis à jour par des touches de strass, de transparences et de dentelles, venant casser le côté 100% masculin de cette sous-culture historique.
Le bloc de béton de Charles Jeffrey
Que serait Londres sans un défilé complètement barré ? Heureusement que Charles Jeffrey, jeune créateur à la tête du label LOVERBOY, est là. En 2017, il protestait contre le Brexit en envoyant de gigantesques créatures en papier-mâché sur le podium. Cette saison, les drag-queens, performers, mannequins au maquillage bigarré et tenues kaléidoscopiques prennent leur source dans un livre phare pour le designer écossais, The Velvet Rage : Overcoming the pain of growing up gay in a straight man’s world (« survivre à dépasser l’expérience douloureuse de grandir gay dans un monde d’hommes hétéros ») du psychologue Alan Downs. Le bloc de béton porté par sa dernière silhouette prend tout son sens. Nommé Jeune créateur de l’année aux derniers British Fashion Awards, Charles Jeffrey est un nom à suivre : il sait divertir et faire réfléchir, mais – question souvent soulevée lors de la fashion week de Londres, avec ses habituels défilés extravagants – saura t-il vendre ?
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