Mathieu Gallet continue de faire parler de lui et ce n’est pas pour annoncer la ou le remplaçant de Pascale Clark, qui a claqué la porte de France Inter la semaine dernière. Si le nom de l’actuel PDG de Radio France agite les médias, c’est à cause d’un rapport provisoire de la Cour des comptes: le dirigeant de 39 ans aurait eu un recours « fréquent et très coûteux » à des contrats de conseils, lors de sa présidence de l’Institut national de l’audiovisuel, de 2010 à 2014.
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L’information a été révélée par Mediapart, lundi. Le pré-rapport mis en ligne est consacré à la gestion de l’INA – un établissement public – de 2007 à 2014. Même s’il est toujours en « cours de contradiction », selon Mediapart, certaines révélations sont édifiantes. Ainsi, durant les quatre années de présidence Gallet, 1,7 million d’euros de contrats de conseils en communication et stratégie ont été signés, dont certains sans mise en concurrence (Denis Pingaud, Bernard Spitz Conseil).
Selon le parquet de Créteil – où une enquête préliminaire pour « favoritisme » a été ouverte à la mi-2015 – certains contrats passés à cette époque sont « susceptibles d’être irréguliers au regard des règles encadrant l’attribution des marchés publics. » L’avocat de Mathieu Gallet, contacté par l’AFP, nie en bloc. « [Il] conteste la présentation qui est faite par Mediapart. Compte-tenu de la procédure en cours, [il] réserve ses explications à la Cour des comptes. »
Le bureau à 100 000 euros
Ce n’est pas la première fois que le train de vie professionnel de Mathieu Gallet est épinglé. L’année dernière déjà, Le Canard enchaîné révélait que lors de son passage à l’INA, Mathieu Gallet s’était fait remarquer en dépensant 125 000 euros pour restaurer ses bureaux. On parlait aussi à l’époque d’environ 800 000 euros « seulement » en frais de conseil.
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