« Les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes. » C’est par cette sinistre assertion que le patron du Cénacle, un restaurant assez chic de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), justifiait fin août le fait de ne pas accepter deux jeunes femmes voilées dans son établissement. La scène a été filmée par l’une d’entre elles, et a cumulé plus d’un million de vues sur YouTube.
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https://www.youtube.com/watch?v=HbXzDEZKzQA
« Des gens comme vous j’en veux pas chez moi », lance encore le responsable du restaurant, à la vue des clients attablés, qui assume d’être « raciste » puisqu’il déclare :
« Les racistes ne mettent pas des bombes et ne tuent pas gens. Les racistes comme moi. »
Vingt minutes de dialogue, parfois houleux
Que faire face à cette hystérie islamophobe ? Comment réagir ? Faut-il s’en remettre à la justice (comme le fait la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol) ou tenter de dialoguer, de raisonner ? Le restaurateur s’est excusé ensuite sur BFM-TV, sans vraiment convaincre.
J'ai saisi la @DILCRA afin d'engager investigations et sanctions contre le comportement intolérable de ce patron de restaurant #Cenacle
— Laurence Rossignol (@laurossignol) August 28, 2016
Le journaliste de Là-bas si j’y suis Dillah Teibi s’est rendu sur place et a dialogué avec lui, ainsi qu’avec des personnes sur place (à partir de sept minutes). Il a 55 ans, et dit avoir « pété un plomb » car un ami à lui est mort au Bataclan. « J’ai pleuré après, je réitère toutes mes excuses », dit-il.
« C’est grave, ça montre le climat politique actuel. Le pire c’est que c’est du pain bénit pour les terroristes, ça va ‘justifier’ des actes terroristes alors que les premières victimes sont les musulmans », estime un jeune musulman présent dans le reportage.
Vingt minutes de dialogue, parfois houleux, à écouter d’urgence.
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