Ce 26 décembre, la mairie de Paris a annoncé le retrait de barrières anti-SDF dans le XIXe arrondissement.
Il y a huit ans, des barrières anti-SDF avaient été installées rue de Meaux, dans le XIXe arrondissement de Paris, sur des bouches d’aération. Elles seront retirées « sans délai », a annoncé la mairie de Paris. Cette décision n’est pas tombée du ciel. Ce 25 décembre, un SDF, Christian Page, a tweeté une photo de cet endroit avec ce message : « Grilles d’air chaud ou parfois se posaient les SDF. Sauf que maintenant voilà. » Il avait notamment identifié la Fondation Abbé Pierre dans son tweet, et a recueilli presque 2000 retweets. La mairie a donc réagi immédiatement.
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https://twitter.com/Pagechris75/status/945245116306001920
« Les SDF se donnaient le tuyau »…
Comme le rapporte France Bleu Paris, qui a interrogé des habitants, ces barrières avaient été installées en raison de « nuisances » : « Les SDF se donnaient le tuyau, ce qui fait qu’ils se battaient pour garder leur place. Après ça engendrait des nuisances sonores et olfactives », explique ainsi une commerçante du quartier.
Le maire du XIXe arrondissement, François Dagnaud, a réagi sur Twitter en expliquant qu’“en fonctionnement normal, [il n’y a] aucune émission de chaleur à cet endroit” et que « la rue n’est pas une solution ».
1/2 # Désintox #RueDeMeaux : ce dispositif a été installé il y a plus de 5 ans pour préserver l’accessibilité d’une bouche CPCU.
En fonctionnement normal, aucune émission de chaleur à cet endroit.— François Dagnaud (@FrancoisDagnaud) December 26, 2017
2/2 : Dans tous les cas, la rue n’est pas une solution. La mairie @Paris19e montre l’exemple et accueille le seul gymnase ouvert à @Paris pendant les fêtes pour mettre à l’abri ceux qui ont en besoin, orientés par le 115 ou les maraudes de la ville (UASA).
— François Dagnaud (@FrancoisDagnaud) December 26, 2017
« On voit qu’il y a une prise de conscience »
Interrogée par France Bleu, Noria Derdek de la Fondation Abbé Pierre, estime que ce retrait va dans le bon sens, même si ce n’est pas suffisant : « Plus de 160 lieux ont été repérés sur Paris. Beaucoup de personnes nous ont signalé ce mobilier sous le hashtag ‘soyons humains’. On voit qu’il y a une prise de conscience ».
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