A une semaine du vote probable de la loi création et internet instaurant la riposte graduée et la Haute autorité Hadopi, Frederic Mitterrand lance une mission « création et internet » sensée proposer des mesures pour financer les industries culturelle et rendre plus attractif l’offre culturelle légale sur le net.
Parallèlement au vote probable la semaine prochaine de la loi création et internet instaurant la riposte graduée et la Haute autorité Hadopi pour la mettre en place, le Ministre de la culture Frédéric Mitterrand a annoncé la création d’une mission “création et internet”.
Confiée à Jacques Toubon (ancien ministre de la culture), Patrick Zelnick (PDG de Naïve) et Guillaume Cerutti (PDG de Sotheby’s France), elle devra proposer d’ici début novembre des mesures destinées à financer les industries culturelles et à favoriser l’attractivité de l’offre culturelle légale sur internet.
Une consultation sera lancée auprès des principaux acteurs de la culture et de l’internet et un questionnaire leur sera envoyé. Le ministre et les membres de la commission n’ont toutefois pas expliqué concrètement qui serait interrogé (artistes, des associations de consommateurs ?), et sont restés flous sur les moyens mis en œuvre.
Frédéric Mitterrand a profité de la conférence de presse pour défendre bec et ongle la loi Création et internet, fustigeant à coup de bons mots (“l’utopie n’est pas une alternative à Hadopi”) à la fois les “absolutistes de l’internet libres” et Jacques Attali, qui avait violemment attaqué la loi il y a quelques semaines.
Interrogé sur l’absence de Nathalie Kosciusco-Morizet (secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique), il a souligné qu’elle étudiait le côté technique du numérique, alors que la mission travaillait sur le fond, les contenus. Comme si cela était dissociable.