Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “violences volontaires aggravées” et “mise en danger de la vie d’autrui”.
Cela fait suite à un article publié le 16 mai par Franceinfo, révélant que des street médics (des secouristes bénévoles) procédaient à des prélèvements sanguins en pleine manifestation des Gilets jaunes. Le parquet de Paris a donc ouvert une enquête préliminaire le 20 mai, comme le rapporte le média. La brigade de répression de la délinquance contre la personne est chargée de l’instruction pour « violences volontaires aggravées » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
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Communiqué de la Coordination 1ers Secours France en rapport à certaines pratiques graves vues en manifestation. pic.twitter.com/gErrhyGUee
— Observatoire des Street-médics (@obs_medics) May 3, 2019
Les pratiques de ces street medics ont été dénoncées le 3 mai via un communiqué de Coordination 1ers secours France. Ce groupe a pour habitude de dresser des bilans de victimes après les manifestations basés sur les rapports des street medics. Ils avaient alors préconisé aux manifestants de « ne pas accepter de se faire prélever dans de telles conditions, même avec les meilleures explications du monde ».
L’Ordre des médecins a indiqué, d’après Franceinfo, que ces prélèvements ne sont pas illégaux s’ils sont effectués « par un professionnel qualifié et identifié » et si « la personne consent à un prélèvement biologique pour des motifs qu’elle connaît ».
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Franceinfo avait récolté plusieurs témoignages de personnes qui s’étaient fait prélever du sang sans savoir pourquoi ou bien sans avoir reçu de résultats par la suite. Les street medics à l’origine de ces actes ont dit prélever du sang pour vérifier que les manifestants n’étaient pas intoxiqués au cyanure, un poison que plusieurs Gilets jaunes sur Facebook attribuent aux gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre. Or, un test sanguin simple n’est pas fiable. « Pour une meilleure sensibilité, il vaut d’ailleurs mieux mesurer dans les urines que dans le sérum sanguin ou dans le plasma », explique le docteur Robert Garnier, médecin au Centre anti-poison de Paris, cité par Franceinfo.
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