Du 8 au 27 mai, Sète accueille ce festival de photographie documentaire exigeant défricheur qui fête ses dix ans d’existence, toujours porté par Gilles Favier et Valérie Laquittant. Focus sur quatre artistes exposés pour cette édition anniversaire.
Dans le New York d’Arlene Gottfried
Encore peu connue en France, récemment disparue, Arlene Gottfried a photographié le bouillonnement et l’exaltation du New York des années 1970, pré-sida, et plus particulièrement son quartier, Brooklyn. Elle a écumé les fêtes, les gay prides et les Saint-Patrick, les boîtes de la ville… Elle laisse également de belles séries sur les plages new-yorkaises – Coney Island, Brighton Beach ou Riis Beach’s Bay One.
Arlene Gottfried – L’insouciance d’une époque
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A Naplouse, avec Andrea & Magda
Couple franco-italien, Andrea & Magda concentrent leurs travaux sur les effets de la mondialisation sur les territoires et l’économie au Moyen-Orient, principalement en Palestine et en Egypte. A Sète, ils présenteront des éléments de leurs séries très architecturales Sinai Park, Arabian Tales ou encore Palestinian Dream, dont est tirée l’image ci-dessus. Prise en janvier 2013, elle représente les bureaux du groupe immobilier Patel, qui s’est installé sur le parking des taxis à Naplouse où, depuis la levée du blocus en 2009, et en dépit des check-points, l’essor économique bat son plein.
Andrea & Magda Horizons occupés
Au cœur de Tokyo avec Chloé Jafé
Installée à Tokyo, cette photographe française documente la vie des femmes de yakusas dans son projet Inochi Azukemasu (“Le Don de sa vie”). Originaire de Lyon, Chloé Jafé a réussi à infiltrer le monde très fermé des yakusas en commençant par bosser dans un bar pour hommes de Tokyo, au service conversation. Gagnant la confiance de l’un d’entre eux, elle réussit peu à peu à approcher leurs pendants féminins.
Chloé Jafé – Le don de sa vie
A travers l’Ukraine d’Alexander Chekmenev
Après la chute de l’Union soviétique, tous les Ukrainiens durent se faire photographier pour obtenir leur nouveau passeport. En 1994, Alexander Chekmenev postule pour photographier celles et ceux qui n’arrivent plus à sortir de chez eux : retraités, personnes âgées ou souffrant de troubles mentaux. “La chose importante est de réaliser comment un pays traite les retraités, explique Chekmenev. Cela révèle la qualité de vie de ce pays. Pour moi, c’est là que réside le vrai passeport d’un pays.”
Alexander Chekmenev – Passport
ImageSingulières à Sète jusqu’au 27 mai
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