Une fois encore la Villa Noailles s’est appliquée à mettre en lumière le travail de jeunes designers.
“On a toujours cette image pourrie de lieu élitiste qui nous colle à la peau. Nous sommes un lieu ouvert, nous sommes le contraire de l’élitisme !”, tonnait Jean-Pierre Blanc, directeur de la Villa Noailles, pour ouvrir cette nouvelle Design Parade. Car Hyères n’est pas seulement une ville de mode et de photographie.
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Depuis douze ans, la Villa s’attelle en effet à mettre en lumière le travail de jeunes designers, qui présentaient cette année leurs travaux à Inga Sempé et à son jury. Une présidente au caractère trempé (on vous en reparle la semaine prochaine), bien décidée à récompenser “du design avec une dimension industrielle, pas un designer de galerie”.
La grande gagnante fut Carolien Niebling, une Néerlandaise de 33 ans sortie de l’Ecal, en Suisse. Son projet, Saucisse du futur, en apparence un peu dingo, répondait avec humour et ingéniosité à des problématiques contemporaines écologiques et alimentaires ; insectes et matières végétales remplaçaient viande et boyaux pour constituer une gamme d’objets originale.
La Parade se vivait également à Toulon, qui accueillait sous la présidence du délicieux Vincent Darré le pendant architecture d’intérieur de la manifestation. Disséminées dans toute la ville, les expos participaient ainsi à la redécouverte et à la réhabilitation de cette ville culturellement dévastée depuis le passage du Front national entre 1995 et 2001.
Au Cercle naval, les jeunes architectes planchaient sur “la chambre en Méditerranée”. Les grands gagnants, Paul Brissonnet et Alexandre Benjamin Navet, présentaient Imajaghan, dédiée à l’éveil de la créativité de l’artiste et à la libération de son inconscient. Entre style haussmannien et désert berbère (le sol était recouvert de sable), leur chambre perturbait les codes de l’habitat classique et jouait la carte d’une instabilité pleine de possibles : l’architecture tel un enchantement.
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