Cette semaine, le cool se trouve dans le rock anglais du milieu des années 80. Signé Sam Knee, A Scene In Between raconte une génération coincée entre deux mouvements d’ampleur : la new wave et le grunge. En photos, l’Anglais raconte cette scène que son époque a sacrifiée, mais que la postérité continue de piller, […]
Cette semaine, le cool se trouve dans le rock anglais du milieu des années 80.
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Signé Sam Knee, A Scene In Between raconte une génération coincée entre deux mouvements d’ampleur : la new wave et le grunge. En photos, l’Anglais raconte cette scène que son époque a sacrifiée, mais que la postérité continue de piller, sons comme images. Tous les groupes suivis par Sam Knee ont en commun une allure frêle, maladive, des anoraks de pêcheurs à la ligne et des marinières de chez Emmaüs. Ils ne sortent pas sans les lunettes noires du Velvet, le cheveu hirsute, le larsen, le bruit blanc et les idées noires à portée de guitare.
Ces groupes s’appellent TV Personalities, The Pastels, puis The Jesus & Mary Chain ou My Bloody Valentine : ils définirent, entre 1980 et 1988, une esthétique du peu, du pauvre, du vintage avant l’heure. On appellera ça jangle-pop ou shoegazing, suivant la position de ces musiciens d’un côté ou l’autre du mur du son. Leur dégaine de crevette et leur son de crevard restent encore d’actualité. Il suffisait de voir le dernier défilé hommes April 77 où une vingtaine de rockeurs faméliques ont joué pendant de longues minutes d’extase le riff dingue de Revolution, l’hymne drogué des Spacemen 3. Sam Knee était présent : il se sentait chez lui.
JD Beauvallet
A Scene In Between de Sam Knee (Cicada), 192 pages, 16 €
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