Le rappeur normand n’en finit plus de mobiliser les défenseurs des « droits fondamentaux de la personne ». Aujourd’hui, c’est la secrétaire d’Etat à la Solidarité, qui sort la grosse artillerie, et qui va un peu trop loin.
La vidéo de « Sale Pute », chanson d’Orelsan « qui appelle au viol, au meutre, et à l’incitation à la haine envers les femmes » (rien que ça) selon la secrétaire d’Etat à à la Solidarité Valérie Létard pourra-t-elle être définitivement bannie des sites de partages de vidéos ? C’est en tour cas ce qu’espère Valérie Létard dans une interview publiée aujourd’hui dans le journal gratuit Métro.
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La secrétaire d’Etat à la solidarité, au sommet de sa forme, affirme avoir saisi mercredi le procureur de la République de Paris « pour savoir si, dans notre arsenal juridique, on a les moyens de déréférencer ces chansons, à savoir “Sale pute” mais aussi celle intitulée “J’aime pas la Saint-Valentin”, tout aussi violente. »
Car les hébergeurs Youtube et Dailymotion, qu’elle a rencontrés pour « comprendre pourquoi ce clip était maintenu sur Internet, malgré les demandes de retrait », n’ont pu déceler « aucun contenu illicite » qui permettrait de l’interdire. « De toute évidence, les filtres appliqués quand il s’agit de pédopornographie, d’incitation à la haine raciale et d’homophobie ne sont pas applicables à l’appel au viol et au meurtre envers les femmes ! Il y a apparemment un vide juridique, alors qu’il faudrait pouvoir actionner les mêmes leviers pour obtenir les mêmes résultats ».
Pour y remédier, Valérie Létard envisage la possibilité « de compléter la loi sous forme de proposition de loi, projet de loi ou un texte plus global sur les violences faites aux femmes, afin de condamner l’apologie ou l’incitation au crime sexiste. » Elle rassure dans la foulée ceux qui lèveront un sourcil perplexe, voire inquiet : « Je ne suis ni la policière du net, ni liberticide. » Ouf, il s’agit juste de disposer d’un « filet de sécurité » sur Internet, hors de question de « tuer la liberté de cet outil ».
S’il a mis le souk en France avec des propos comme « je vais t’avorter à l’Opinel », Orelsan aura surtout eu le mérite de mettre en lumière des talents politiques trop méconnus.
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