L’expérience a tout d’un scénario de science-fiction. Six volontaires ont accepté de s’isoler un an sous un dôme pour reproduire les conditions de vie sur Mars. La mission, nommée HI-SEAS 4, a été lancée le 28 août 2015 par la NASA, en prévision des premiers voyages sur la planète rouge, autour des années 2030. Installés sur […]
L’expérience a tout d’un scénario de science-fiction. Six volontaires ont accepté de s’isoler un an sous un dôme pour reproduire les conditions de vie sur Mars. La mission, nommée HI-SEAS 4, a été lancée le 28 août 2015 par la NASA, en prévision des premiers voyages sur la planète rouge, autour des années 2030.
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Installés sur le volcan Mauna Loa, dont le sol rocheux rappelle celui de Mars, les six volontaires n’avaient le droit de sortir que quatre fois par semaine mais seulement pour des tâches spécifiques, et équipés d’un scaphandre spatial. L’équipe était quasiment coupée du monde, avec un accès à internet restreint à leurs travaux, l’interdiction de se connecter aux réseaux sociaux, et la réception/l’envoi de mails avec toujours 20 minutes de retard. Elle a enfin retrouvé l’air libre, dimanche 28 août à 21h.
The #HISEAS crew has emerged after a year in isolation! pic.twitter.com/7Y0eTUTwBs
— HI-SEAS (@HI_SEAS) 28 août 2016
Un Français parmi les volontaires
Comme le rappelle le Guardian, l’équipe était composée d’un astrobiologiste français, d’un physicien allemand, et de quatre Américains : un pilote, un architecte, un docteur/journaliste et un scientifique. L’expérience avait pour but de tester la viabilité, physique et psychologique, d’une vie recluse. Elle n’est pas la première de la NASA, l’agence spatiale américaine en a déjà réalisé trois, mais aucune n’a duré aussi longtemps.
Back to Earth tomorrow (Sunday)! See you soon! https://t.co/ThnBAcLRcG#hiseas pic.twitter.com/QA7fiZOogr
— Cyprien Verseux (@CyprienVerseux) 27 août 2016
Cyprien Verseux a fait partie des chanceux qui ont pu participer à la mission. Lorsque le Huffington Post lui demande de faire un bilan, il garde de « nombreux souvenirs agréables à l’esprit », comme le premier jour, Noël, les explorations de tunnels de lave. Il précise cependant qu’il y avait aussi des moments difficiles, comme être loin de ses proches sans pouvoir leur téléphoner. Il raconte également à l’Obs qu’il pouvait y avoir une certaine monotonie :
« Le plus difficile, c’est peut-être la monotonie : être toujours au même endroit – dans cette région où la roche rougeâtre s’étend à perte de vue et où les changements de saisons sont imperceptibles – avec les mêmes personnes. »
Cyril Verseux a notamment pu vérifier avec succès que les cyanobactéries (des microbes verts qui font de la photosynthèse) pouvaient transformer des éléments présents sur Mars en nutriments pour plantes, afin de pouvoir en cultiver à partir de ressources locales. L’astrobiologiste va passer une semaine à répondre aux questions des scientifiques et journalistes, une autre à se reposer à Hawaï, pour ensuite retrouver ses proches à Paris. Il ajoute qu’il se rendrait sans hésitation sur Mars si l’occasion se présentait.
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