Parmi la multitude d’applications créées pour trouver l’amour, une petite nouvelle mise sur le ‘slow dating’. Fini les courses au ‘supermarché de la drague’ à la Tinder, Once propose une seule personne par jour à ses utilisateurs, par l’intermédiaire d’un entremetteur humain. Le futur des relations 2.0 ?
Les applications de dating sont à la mode. Tinder, Grindr, Happn, Match… autant d’applis conçues pour rencontrer quelqu’un grâce à son smartphone. Elles fonctionnent presque toutes sur le principe du « swipping », démocratisé par Tinder, qui consiste à faire défiler des profils d’utilisateurs et accorder ou non un « like ». Un principe tellement populaire, qu’on le retrouve même aujourd’hui dans de nouvelles applications (hors e-dating) comme la Matinale du Monde.
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Mais pour les gens qui se lassent de Tinder, une nouvelle application française vient d’être lancée. Son nom ? Once. Le concept est différent puisque l’utilisateur ne découvre qu’un seul et unique profil par jour.
Once démocratise le slow-dating
Once mise sur le « slow-dating », un concept inventé par Jean Meyer, le créateur de l’application, qui s’oppose au speed-dating. Le « slow-dating », ce serait ainsi ré-apprendre à découvrir une personne petit à petit, en prenant son temps. Meyer développait sa pensée, il y a quelques mois, pour Challenges :
« Sur Tinder, j’ai eu 2.042 matchs en trois ans. Mais en réalité tu as autre chose à faire de ta vie que swiper comme un con pendant 3 heures. Tu passes deux minutes sur Once et tu vas avoir l’attention d’une seule personne pendant 24 heures. C’est Kinder Surprise ou le calendrier de l’avent »
Once propose ainsi à ses utilisateurs un seul profil par jour, pour ne pas crouler sous les rencontres nombreuses, et parfois inutiles. A l’heure du déjeuner, une notification présente le « match du jour », dont les informations et les photos sont disponibles seulement 24 heures. Si les deux personnes se plaisent mutuellement, une discussion peut alors s’engager. Dans le cas contraire, l’utilisateur devra s’armer d’un peu de patience pour découvrir une nouvelle personne le lendemain.
Comment ça « match » ?
Un algorithme est utilisé par Once pour sélectionner, selon différents critères, comme la localité, le sexe, l’emploi ou l’âge une vingtaine de personnes qui pourraient se correspondre. C’est ensuite à des entremetteurs bien humains de prendre le relais et de permettre à des profils de se rencontrer.
Amélie, à la tête d’une équipe de quarante « matchmakers », détaille à Metronews ses missions, et comment deux profils vont être mis en relation :
« Les matchmakers ont accès uniquement aux photos des utilisateurs. Nous tenons compte du style vestimentaire de la personne, des traits du visage ou la manière de se coiffer, ainsi que l’environnement : si par exemple en fond on aperçoit une chambre en bordel, on va éviter de lui proposer le profil d’un maniaque du rangement !’’
Once se démarque ainsi de ses concurrents par cette sélection humaine alors que Tinder repose sur un algorithme et la géolocalisation.
Have you met Ted ?
Un journaliste a testé Once et compare son fonctionnement au jeu « Have You Met Ted » (« Avez-vous rencontré Ted ? ») crée par Barney Stinson dans la série « How I Met Your Mother ». Le personnage interprété par Neil Patrick Harris joue souvent le Cupidon d’un soir pour son ami Ted, lui présentant une belle inconnue accoudée au bar du McLaren’s.
Le jeune homme semble apprécier l’expérience, confirmant que contrairement à Tinder, il n’est « pas au supermarché pour choisir une personne qui aura à faire le tri entre 500 différents matchs ». Il ajoute que « Ça reste simple et ludique et ça reste un support qui n’a pas la prétention de vous défaire de la réalité. »
Once est ainsi dans ce créneau du retour à des valeurs moins marchandes : fini les relations futiles et les « plans cul ».
Des ambitions revues à la baisse ?
Lancé à New York, Once revendique aujourd’hui 100 000 utilisateurs dans la ville. En raison de l’application concurrente « Coffee meets bagel », Jean Meyer a voulu se diriger vers les marchés européens « vierges de toute concurrence », comme la France ou le Royaume-Uni.
Meyer annonçait en septembre à Challenges vouloir atteindre 500 000 utilisateurs français en décembre… Mais avec seulement 175 000 personnes qui ont téléchargé l’application, la réalité n’a pas encore totalement « matché » avec les ambitions de Meyer.
Pour booster la popularité de Once et secouer la suprématie de Tinder, de nouvelles fonctionnalités sont attendues comme la possibilité d’entamer une discussion sans devoir préalablement se liker.
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