Pour ce dernier billet, l’heure est venue de faire un bilan et de saluer celles et ceux qui l’ont nourri à leur corps défendant.
A partir de la semaine prochaine, ce journal fait peau neuve, et cette chronique sera remplacée par une autre après sept ans de bonheur (pour Coco et moi), de malheur pour nos quelque trois cent cinquante “victimes”. C’est avant toute chose à celles et à ceux que nous avons ici égratignés, molestés, martyrisés, parfois à plusieurs reprises, que je tiens à présenter mes excuses.
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Il faut quand même reconnaître que vous l’avez bien cherché : hommes et femmes politiques pris en flagrant délit de renoncement, de démagogie ou d’infamie, pollueurs mondains et médiatiques, philosophes populistes, sportifs et artistes pénibles, certains reposant désormais dans la fosse commune de nos mémoires (coucou Nicolas Sarkozy), d’autres étant malheureusement encore en état de nuire.
Sept ans, c’est trois Présidents, cinq Premiers ministres, neuf gouvernements, cinquante-neuf unes de Valeurs actuelles, Le Point et L’Express sur l’islam qui mange les enfants en kebab, 25 000 pages de Michel Onfray qu’on lira quand on sera mort, trop d’éditos radicalisés d’Eric Zemmour, d’Elisabeth Lévy, d’Ivan Rioufol et de Christophe Barbier (dont certains en vidéo, pour les masos), six navets infantilisants de Luc Besson, trois cirrhoses de Renaud, quarante-quatre chansons stupides de Bénabar, quatorze paires de semelles chacune usées pour des prunes par Béatrice Bourges, Christine Boutin et Frigide Barjot, une démission pour l’honneur de Christiane Taubira, quatre-vingt-douze overdoses télé de Wauquiez, Philippot, Collard, Cambadélis, Valls et Morano (liste non exhaustive), 600 000 voix manquantes pour un deuxième tour Bolivar-Vichy, trop de gens tués par des tarés, encore plus trépanés par Cyril Hanouna, 5 845 buzz déjà oubliés, une tonne d’indécence pour quelques grammes d’incandescence, et puis nous qui ricanions pour ne pas périr de désespoir ou bouillir de colère.
Pardonnez-nous nos offenses
Pendant sept ans, il s’est aussi passé quelques trucs à l’étranger mais, ici, nous les ignorions, car il fallait bien que nos destinataires puissent nous lire, éventuellement nous répondre. Certains ne s’en sont pas privés, très énervés ou beaux joueurs, les cons les plus certifiés ayant fait honneur à leur réputation (coucou Jean-Pierre Jeunet), les plus sympas, que nous écornions à regret, se montrant généralement moins hargneux (coucou Jean-Michel Aphatie).
Certains, animateurs à gros Audimat ou chanteurs de charme, ont même regretté de ne pas en être. Désolé pour l’oubli, vous le méritiez certainement. Aux autres, ceux qui ont morflé, que ça vous ait blessés ou que vous vous en battiez les reins, on vous demande donc pardon.
Pardonnez-nous nos offenses comme nous vous pardonnons aussi pour nous avoir si souvent, parfois avec une inquiétante obstination, donné envie de vous flanquer (symboliquement) des coups de pelle derrière la nuque. Pardon pour les surnoms, la mauvaise foi, les grossièretés, les conneries inventées de toutes pièces, les entartages abusifs et les quelques ambulances qui traînaient parmi les poids lourds et les bolides. Vous pouvez à nouveau respirer normalement.
On s’embrasse ?
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